COME-BACK DU PTR : Les Rouges confiants de leur popularité

Les célébrations se succèdent au PTr. Après le rassemblement marquant le 115e anniversaire de SSR le 20 septembre à Kewal Nagar, les Rouges se sont réunis au pied de la statue d’Anjalay Coopen vendredi dernier pour commémorer le 72e anniversaire de sa mort. Un hommage rendu à la « première femme martyre de Maurice », selon le leader du PTr, Navin Ramgoolam. À ses côtés, les lieutenants du PTr, Patrick Assirvaden, Anil Baichoo et Rama Valayden, entre autres. Une occasion pour continuer à tâter le terrain dans le cadre d’un come-back des Rouges dans l’arène politique.
L’histoire d’Anjalay Coopen doit être un exemple pour tous les Mauriciens qui doivent toujours se remémorer des grands combats de l’histoire de Maurice. C’est ce qu’a fait ressortir l’ex-Premier ministre vendredi, suivant la cérémonie de dépôt de gerbes au pied de la statue d’Anjalay Coopen et à laquelle plusieurs sympathisants rouges étaient présents.
Revenant sur l’histoire de cette femme qui a perdu la vie alors qu’il y avait une répression dans le pays, Navin Ramgoolam a insisté sur l’importance de commémorer la mémoire de ceux qui ont lutté pour l’avancement des travailleurs. Il n’a pas manqué de rappeler que si Anjalay Coopen symbolise la lutte pour les droits des travailleurs, le PTr mène le même combat.
« Personne ne peut effacer le PTr car c’est un patrimoine ». Des propos sur lesquels a insisté Navin Ramgoolam dimanche dernier à Kewal Nagar, lors des célébrations du 115e anniversaire de SSR. En effet si cela devait être, comme avait précisé le leader des Rouges lui-même, « une fête d’anniversaire », l’hommage à SSR a surtout été une occasion pour l’ex-PM de tenir un discours politique et s’en prendre à « ceux qui ont entamé une campagne anti- Ramgoolam » et qui font circuler « des faussetés » à son sujet.
S’il a abordé l’histoire de son père, Navin Ramgoolam s’en est surtout longuement pris au gouvernement de l’alliance Lepep qui, selon lui, « a battu tous les records en neuf mois », notamment avec l’affaire BAI. Il ne cache pas son appréciation de voir que, depuis sa chute aux dernière législatives, il y aurait autant de monde à cette célébration du PTr dans la circonscription N°10. À ses yeux, le parti aurait réussi son « crowd test ». « Tant que je suis là, vous n’avez pas à avoir peur et tant que vous êtes là, je n’ai pas à avoir peur », a-t-il dit à la foule présente à Kewal Nagar.
Le gouvernement actuel en a pris pour son grade, notamment avec les promesses non tenues de l’alliance Lepep, et plus particulièrement le ministre Roshi Bhadain qui, « pé roule sa pays-là ». Le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, est lui accusé de « délit d’initié, car li finn servi so pozision pou tir so kas dépi dan Bramer Bank ». Le leader du PTr — omettant de s’attarder sur ses démêlés avec la justice et se posant en victime — trouve en la presse, comme à son habitude, un autre bouc émissaire. Il concède certes avoir commis des erreurs mais insiste n’avoir jamais pris de commission dans sa vie.
« Finn trouv kas dan mo coffre, mé bizin koné komyé kas lezot parti finn gagné et finn garde dans offshore. Mem bann indépendant gagn contribution », dit-il. Selon lui, la presse, notamment un journaliste de l’express et un autre du Mauricien, font le jeu du pouvoir. Il s’en prend également au journaliste de la MBC Joy Neeraye, « qui fait la propagande de ce qui est aujourd’hui la Mauritius Bhadain Corporation ». Le commissaire de police est aussi pointé du doigt par Navin Ramgoolam, qui estime que la sécurité dans le pays n’est pas assurée.
Un constat effectué en raison des difficultés éprouvés par les sympathisants rouges à Kewal Nagar dimanche dernier. Cependant, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse bilan le lendemain du rassemblement du 20 septembre, force est de constater que « malgré une campagne d’intimidation, les gens se sont déplacés en grand nombre pour assister à cette célébration ». D’où la vigueur retrouvée du PTr qui enchaîne avec une série de réunions toutes les semaines dans les circonscriptions.
Navin Ramgoolam indique que, dorénavant, « le PTr va se tourner vers l’avenir ». La réorganisation du parti est toujours d’actualité, dit-il, indiquant que des comités seront constitués pour chaque ministère et chaque dossier important. Le leader du PTr est d’avis que « le gouvernement est en train de paniquer ». La preuve, selon lui, le rassemblement du MSM prévu à Bel Air ce mercredi. « kouyon pou reste kouyon même », conclut-il.

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