Compensation salariale : les syndicats réclament entre Rs 600 et Rs 1 200

  • Les syndicats souhaitent que la première réunion soit présidée par le PM, et non pas par le ministre Callichurn

Les dirigeants syndicaux affûtent leurs armes à l’approche de la première réunion du comité, prévue pour mercredi prochain, portant sur la compensation salariale annuelle. Cette année, leurs demandes tournent autour de Rs 600 à Rs 1 200 « across the board ».

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Si bon nombre de dirigeants syndicaux feront connaître leurs demandes finales d’ici mercredi, d’autres ont déjà une idée de ce qu’ils comptent réclamer mercredi dans leurs mémoires. Ils demandent tous que cette première réunion soit présidée par l’ex-ministre des Finances, Pravind Jugnauth, au lieu du ministre du Travail et des Relations industrielles, Soodesh Callichurn.

Pour Rashid Imrith, président de l’All Employees Confederation et président la Fédération des syndicats du secteur public, la demande de sa fédération pour cette année tourne autour d’un “package” comprenant, entre autres, un quantum qui atténue la hausse du coût la vie, la hausse du salaire minimum et le réajustement de la grille salariale avec l’implémentation du salaire minimum.

« Nous souhaitons également que le 25 novembre, le National Wage Counsultative Council se rencontre. Nous avons l’intention de réclamer une hausse du salaire minimum, qui passera ainsi de Rs 9 000 à Rs 10 200. Nous pensons que ce réajustement répondra aux attentes des salariés, surtout avec l’engagement pris par le gouvernement dans le manifeste électoral que le salaire minimum sera majoré en janvier 2020 », a-t-il dit.

« Afin de créer un “feel good factor” dans le pays, tous les travailleurs doivent bénéficier de cette augmentation de Rs 1 200 à travers la compensation salariale pour les secteurs public et privé. Ce sera pour le gouvernement une pierre, deux coups », a-t-il souligné. Il estime que cette hausse s’inscrira dans la mouvance de transformer le pays en une “High Income Economy”. « Si le gouvernement accède a cette requête, cela encouragera les gens à adhérer aux principes du gouvernement. »

Il dit aussi souhaiter que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, préside cette réunion, car il sera alors entouré de ses ministres. « Nous souhaitons qu’il préside cette réunion car il sera en mesure de trouver des solutions sur place, comme cela a été le cas dans le passé. L’objectif est de montrer que le chef du gouvernement est intéressé par le concept de “High Income Economy” », a-t-il fait ressortir.

Le président de la Federation of Parastatal Bodies and Other Unions, Deepak Benydin, souhaite de son côté que le bureau central des statistiques publie au plus vite le taux d’inflation.

« On sait à première vue que le taux sera bien faible. Néanmoins, on s’attend que les travailleurs aient droit à une compensation salariale de Rs 600, et au-delà pour les travailleurs du bas de l’échelle. À notre niveau, nous préconisons que tous les travailleurs du pays aient droit à un salaire décent. Nous souhaitons aussi que le gouvernement n’accorde pas trop d’importance aux arguments du patronat qui, comme chaque année, crie au loup tout en réclamant davantage de productivité. Il faut cesser de continuer à accorder un salaire de famine aux travailleurs. »

Et de reprendre : « Pravind Jugnauth a eu droit un nouveau mandat, un nouvel espoir se dresse devant les travailleurs du pays pour ce qui est d’une économie a fort revenus. Il faut donc accorder un salaire décent et raisonnable aux travailleurs. C’est un package social que nous réclamons et c’est donc lui qui doit présider la réunion du comité tripartite. (…) Pour nous, le salaire minimum devrait tourner autour de Rs 21 500, et ce afin de permettre aux travailleurs de vivre décemment », a-t-il conclu.

Le président du Mauritius Labour Congress (MLC), Haniff Peerun, qui vient de rentrer au pays, réunira son exécutif d’ici mardi afin de décider du quantum de la compensation salariale qu’il compte réclamer. Quant à Atma Shanto, président de la Fédération des travailleurs unis, il en fera de même de cette semaine. Il attend le taux d’inflation du bureau central des statistiques pour formuler sa demande.


Business Mauritius attend une invitation officielle

Interrogé par Le Mauricien ce matin à propos de la rencontre de mercredi prochain, Pradeep Darsun, Chief Operating Officer de Business Mauritius, a déclaré qu’il attend une lettre officielle d’invitation du gouvernement faisant état de l’agenda de cette rencontre avant de livrer ses premiers commentaires. « Ce n’est qu’après avoir pris connaissance de son contenu que nous serons dans une bien meilleure position pour livrer nos premiers commentaires sur l’état d’esprit de la classe patronale », a soutenu Pradeep Darsun.

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