CONFÉRENCES : Deux voix sur la violence dans les littératures indocéaniques

« La violence dans les littératures de l’océan Indien : entre création, “effets d’altérité” et consommation » Bruno Jean-François et Markus Arnold tous deux enseignants et chercheurs en littératures comparées deviseront sur ce thème jeudi 14 février, à 18 heures à l’Institut Français de Maurice. Kumari Issur de l’Université de Maurice interviendra au cours de cette conférence en tant que modératrice.
Bruno Jean-François, enseignant chercheur au Mauritius Institute of Education, et Markus Arnold, chercheur enseignant à l’École Supérieure d’Art de La Réunion ont pour point commun de s’être tous deux intéressés à la thématique de la violence pour leur thèse de doctorat et plus généralement dans le cadre de leurs recherches en littérature.
Né en 1980 en Allemagne, Markus Arnold fait un joint Master of Arts de lettres modernes et lettres anglaises à l’université de Regensburg (Allemagne) et de La Réunion (2000-2006), avant d’enseigner à l’École Normale Supérieure Lettres Sciences Humaines de Lyon (2006-2008) et à l’Université de La Réunion (2008-2010). En mars 2012, il obtient son doctorat binational en co-tutelle franco-allemande sous le titre « Écritures de violence et d’interculturalité : enjeux identitaires dans le roman contemporain mauricien d’expression anglaise et française ». Ses recherches portent sur les littératures et cultures francophones, anglophones et germanophones, en particulier celles de l’océan Indien, mais aussi celles d’Afrique et des Caraïbes, la théorie postcoloniale, les études de cinéma, la bande dessinée et, généralement, sur les rapports entre identité (s), culture (s) et art (s).
Markus Arnold est notamment membre d’une équipe internationale dans le projet AUF « Les écritures de l’hybris. Penser la violence dans les littératures de l’océan Indien », chercheur associé à l’Université de La Réunion et Research Fellow à la faculté des Sciences humaines de l’Université de Johannesburg. Passionné de voyages, persuadé de la puissante inscription du réel dans les arts et opposé à la recherche comme étant enfermé dans une tour d’ivoire, Markus Arnold ne cesse d’aller à la découverte de ce réel lors de ses déplacements dans le monde.
Bruno Jean-François enseigne le français, les littératures francophones et le Kreol Morisien au Mauritius Institute of Education. Intitulée « La poétique de la violence dans le récit francophone contemporain », sa thèse de doctorat s’intéresse particulièrement au traitement de la violence dans des productions littéraires post-2000 et met en relation, dans une perspective comparatiste, les oeuvres d’une douzaine d’écrivains, hommes et femmes, issus de différents espaces francophones (Tahar Ben Jelloun, Ananda Devi, Fariba Hachtroudi, Ahmadou Kourouma, Yasmina Khadra, Raharimanana, Véronique Tadjo, Abdourahman Waberi, etc.).
Ses travaux de recherche s’articulent principalement autour des questions touchant à la représentation de la violence, aux problématiques identitaires et transculturelles et aux littératures postcoloniales. En 2011, Bruno Jean-François a animé avec Evelyn Kee Mew, à l’Université de Calgary, un atelier universitaire sur la violence dans la littérature mauricienne. Il a publié dans des revues universitaires internationales dont la prestigieuse revue International Journal of Francophone Studies. Vice-président de l’Association Internationale des Études Francophones et Comparées sur l’océan Indien (AIEFCOI), il dirige aussi la collection Essais et critiques littéraires de l’Atelier d’écriture à Maurice. Il a coordonné dans ce cadre, en 2012, la publication de deux ouvrages regroupant les écrits consacrés à Maurice et à l’océan Indien, de Françoise Lionnet, professeure de littératures française, francophones et comparées à UCLA (University of CaliforniaLos Angeles).
 

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