CONSEIL MUNICIPAL À CUREPIPE : Une femme d’affaires doit Rs 817 000 à la ville lumière

Quatre chèques sans provision d’un montant total de Rs 817 000 avait été émis par une femme d’affaires, R.B, directrice d’une agence d’événementiel, notamment pour l’organisation d’une Trade fair en 2008. Le conseiller mauve, Ananda Rajoo, a contesté, vendredi, lors du Conseil municipal, la décision du Conseil de l’époque d’enlever la plainte logée dans cette affaire. Pour lui, « il s’agit clairement d’un acte de dissimulation ». Il demande ainsi que le cas soit référé à l’Independent Commission Against Corruption (ICAC).
Ananda Rajoo est catégorique : « It’s a clear case of cover up », et suggère que l’affaire soit référée à l’ICAC. Il s’agit d’une affaire qui date de 2008, à l’époque où Michael Sik Yuen siégeait au poste de maire de la ville de Curepipe et Kamla Varma, actuellement adjointe au maire, occupait le poste de conseillère légale. Des chèques sans provision allant de Rs 2000 à Rs 540 000, émis par cette directrice d’agence d’événementiel, soulève l’indignation des conseillers de l’opposition quant aux agissements du Conseil de l’époque et même de l’actuel. Ananda Rajoo a indiqué, vendredi, qu’une plainte avait été logée par le Conseil, dans le cadre de cette affaire, le 24 septembre 2008 pour ensuite être enlevée le 19 décembre de la même année, et veut ainsi connaître la raison de ce désistement. Selon l’opposition, des pressions auraient été exercées afin qu’on ne donne pas suite à cette affaire.
Le conseiller mauve a également fait mention d’une lettre envoyée par le Conseil la semaine dernière à la station de police de Curepipe pour s’enquérir de la situation de cette affaire. Chose que les conseillers mauves veulent comprendre, puisque l’affaire date de plusieurs années, et laissent entendre : « Pourquoi avoir attendu tout ce temps ? ». Les conseillers de l’opposition demandent ainsi que ce dossier fasse l’objet de la prochaine réunion du Conseil. « Même si c’est le conseil précédent qui s’était chargé de l’affaire, nous devons revenir là-dessus parce que ça fait partie de notre responsabilité », a laissé entendre Sundee Beedassy, conseillère mauve.
Le maire, Mario Bienvenu, a indiqué que le dossier est suivi par la police. Pour sa part, le Chief Executive actuel, Vineshsing Seeparsad, est intervenu en expliquant que bien que le conseil de 2008 ait décidé d’enlever la plainte, il s’agit d’un « criminal matter » et la police, qui est toujours en possession des chèques, a sa propre façon de traiter ce genre d’affaire.
Par ailleurs, Ananda Rajoo a demandé en vertu de quelle section du Local Governement Act la municipalité réclame les arrérages à plusieurs familles, allant sur une durée de 20 ans. Ce qu’Ananda Rajoo estime être illégal, car selon lui, le Local Governement Act de 1989 stipulerait qu’après une durée de cinq ans, aucune réclamation devrait être faite. Il souligne aussi qu’aucune autre municipalité ne réclame d’arrérages. Il estime ainsi qu’au-delà de l’année 2007, soit avant le nouveau Local Government Act de 2011, les familles devant des arrérages ne devraient pas les rembourser.

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