Consommation : La vente pyramidale dénoncée par la CAP

« La vente directe, de porte-à-porte, devrait être interdite pour avoir occasionné plusieurs abus au détriment des consommateurs. La vente pyramidale prive les consommateurs de leurs droits fondamentaux », estime la Consumer Advocacy Platform.

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L’association de défense de l’intérêt des consommateurs souligne que sa demande pour que ce type de vente soit interdit cadre avec une des recommandations de la Law Reform Commission qui prône que les « other unfair practices such as referral selling, pyramid promotional schemes, bait advertising, would also have to be prohibited ».

La CAP dénonce les « prix excessifs pratiqués lors de telles ventes ». Elle explique que ce type de vente repose sur le recrutement infini de nouveaux distributeurs « recrutés de différentes manières, par des petites annonces dans la presse ou sur Internet, par des dépliants ou lors de fêtes familiales. Celui qui veut entrer dans ce système de vente commence en tant que distributeur de base. Il faut d’abord suivre des séances de formation qui s’apparentent à un véritable lavage de cerveau.

Il permet ensuite à ses clients de devenir distributeurs. Ceux-ci encaissent des commissions sur les ventes, tout en permettant à son parrain d’encaisser, lui aussi, des commissions. Plus on se situe à un niveau élevé de cette hiérarchie, plus les commissions et les bonus sont élevés », fait-on voir.

De telles ventes ont pour résultats que souvent des consommateurs sont écorchés. La vente pyramidale, rappelle le président de l’association, Mosadeq Sahebdin, « concerne la vente à domicile ou par le biais de réunions en des lieux spécifiques de certains produits. Les méthodes de coercition des soi-disant distributeurs qui font le marketing de porte-à-porte ont souvent été décriées. Celles-ci relèvent de la vente forcée avec des produits laissés chez le client potentiel, avec remises de primes à l’achat de tels ou tels produits ».
Il cite l’exemple d’un habitant de Chemin Grenier qui s’est retrouvé avec l’achat d’un aspirateur à Rs 112 000. Faute d’un cadre légal approprié, le client n’a pas été en mesure d’annuler cet achat. « Ce quinquagénaire s’est laissé séduire par le baratin du vendeur. Il a fait un dépôt de Rs 2000 pour l’achat d’un aspirateur, avec des mensualités se montant à Rs 2000. Sa situation se complique du fait qu’il a recours à CIM Finance pour son achat.

C’est une semaine plus tard qu’il réalise qu’il a fait une bourde. Le coût final de l’équipement s’élèvera à Rs 112,000. Il contacte le vendeur pour lui dire qu’il a changé d’idée et qu’il veut annuler l’achat. Celui-ci ne l’entend pas de cette oreille. Pour lui, la vente est conclue et il ne pourra reprendre l’appareil. On lui demande de s’adresser à l’agence de financement. Pour celle-ci, il n’est pas question d’annuler le crédit, ayant elle-même effectué le paiement auprès du distributeur ». La CAP ajoute par ailleurs qu’en l’absence d’une loi sur le délai de rétraction permettant à l’acheteur de retourner un produit non-sollicité, « le client ainsi aguiché, ne dispose d’aucun recours. Quant aux conditions de garantie ou de service après-vente, elles sont quasi inexistantes ».

Pour la CAP, malgré la recommandation de la Law Reform Commission en faveur de l’interdiction de la vente pyramidale, « le ministère pour la Protection des consommateurs continue à faire l’autruche, voire, tolérer l’exploitation des consommateurs, permettant aux distributeurs de pratiquer des prix gonflés artificiellement ».
Autre condition de vente décriée par la CAP en cette fin d’année: le manque d’informations sur les packs de papier toilettes.

Pour la CAP, le prix n’est pas le seul critère pour choisir ce produit. « Des informations importantes telles que la longueur de papier dans un rouleau, ou encore le nombre de feuilles qu’il peut contenir, la dimension d’une feuille ne sont toujours pas mentionnées sur certains emballages. Les fabricants ne semblent pas reconnaître le droit des consommateurs à l’information. Ils sont seulement une poignée ces produits dont l’emballage fait mention du nombre de feuilles que contient un rouleau de papier. Ce critère est déterminant dans le choix du papier. Car, le nombre de feuilles est une indication que le rouleau soit compact ou flasque » fait voir M. Sahebdin. Selon lui, elles sont seulement trois marques à indiquer le poids de chaque rouleau.

Il conseille aux consommateurs de se baser sur la densité du rouleau, la dimension de chacune des feuilles. « Les dimensions standards seraient 100mm par 110mm. Il est certain que certains papiers sont en deçà de ces dimensions, d’où la supposée vente en promotion. Il est difficile de vérifier si telle ou telle marque respecte les dimensions exigées, à moins de déplier le rouleau et de mesurer la largeur et la longueur de la feuille »…

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