CONTESTATION DE L’ACQUITTEMENT DU PM AUPRÈS DU PRIVY COUNCIL — PAUL BÉRENGER : « De nouvelles élections générales »

« Plus que jamais, le pays a besoin de nouvelles élections législatives », a réaffirmé hier Paul Bérenger, leader du MMM. Cela notamment après la décision de la Cour suprême d’accorder la permission au Directeur des Poursuites Publiques (DPP) de contester auprès du Privy Council l’acquittement du Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, dans l’affaire MedPoint. Néanmoins, précise-t-il, maintenant que le député Roshi Bhadain a démissionné, et s’il se confirme que la partielle à Belle-Rose/Quatre-Bornes aura lieu, positivement, le MMM présentera un candidat.
Paul Bérenger commente d’abord l’autorisation accordée par la Cour suprême au DPP, Me Satyajit Boolell, de contester auprès du Privy Council le jugement d’acquittement prononcé en faveur de Pravind Jugnauth par la Cour d’appel. Jugement d’acquittement qui avait renversé une condamnation en première instance du Premier ministre et ministre des Finances pour délit de corruption dans l’affaire MedPoint.
« Rien que pour cela, Pravind Jugnauth aurait dû démissionner de son poste de Premier ministre et ministre des Finances en attendant que le Privy Council se prononce en toute sérénité. » Dans la présente conjoncture, Paul Bérenger trouve que le pays a besoin de nouvelles élections législatives organisées « dans un délai raisonnable » plutôt que de la tenue d’une partielle. Il laisse entendre que d’ici à mardi, des contacts seront pris en vue d’une demande concertée de l’opposition parlementaire au Premier ministre pour de telles législatives anticipées.
Néanmoins, maintenant que le député de Belle-Rose/Quatre-Bornes Roshi Bhadain a soumis sa démission comme parlementaire, ouvrant ainsi la voie à la tenue d’une partielle dans la circonscription Numéro 18, le leader du MMM confirme que si cette partielle se tenait effectivement, son parti présentera un candidat. Paul Bérenger, qui précise que les mauves n’ont pas encore finalisé le choix de cet éventuel candidat MMM, indique que la question sera abordée mardi lors d’une réunion spéciale du Bureau politique de son parti.
Paul Bérenger privilégie donc la tenue de nouvelles élections générales à la place d’une partielle au N°18. Toutetois, si c’était la partielle qui avait lieu, il n’exprime aucun choix particulier si cette partielle devrait se tenir rapidement ou vers la fin du délai maximal prévu par la loi électorale. Mais le leader du MMM est d’avis que le député démissionnaire Bhadain, qui se représentera à une éventuelle partielle part, déjà « an pandan ». Il explique en effet que Roshi Bhadain veut faire de cette partielle un référendum contre le projet de Métro Express.
Croc-en-jambe
Or, Paul Bérenger rappelle que le ministre du Transport, Nando Bhoda, lui a déjà fait un croc-en-jambe sur la question en indiquant à l’Assemblée nationale que, pour le moment, le Métro Express partira de Port-Louis pour s’arrêter à Rose-Hill, excluant de ce fait son passage dans un premier temps à Quatre-Bornes. Il ne manque pas aussi de soutenir que c’est avant tout le refus de Pravind Jugnauth et de son avocat d’alors, soit nul autre que Roshi Bhadain, de réclamer de la Cour un early trial dans l’affaire MedPoint qui avait conduit à l’époque le MMM à rompre son Remake 2000 avec le MSM.
Enchaînant avec la clôture des débats budgétaires, le leader du MMM accuse le Premier ministre et ministre des Finances qu’avoir eu recours à du « cheap politics » lors de son summing-up. Il parle à ce propos d’un niveau de «politicaille » selon lui jamais atteint par le passé dans le cadre des débats budgétaires et accuse la Speaker, Maya Hanoomanjee, d’avoir pour l’occasion, « et comme toujours », accordé sa bénédiction à Pravind Jugnauth. Le leader des mauves dresse à ce propos un parallèle avec son intervention à lui. Une intervention qui, assure Paul Bérenger, s’est limitée aux « points essentiels » qu’il a jugés utiles d’aborder.
Il évoque en premier le projet d’impôt négatif. Le leader du MMM souligne qu’il a été précisé que, outre les rémunérations perçues pour les heures supplémentaires, d’autres bénéfices dont perçoivent des salariés comme, par exemple, la pension de vieillesse des employés de plus de 60 ans seront comptabilisés dans les Rs 10 000 maximales qu’un salarié doit toucher en vue d’avoir droit à cet impôt négatif selon une formule dégressive. Paul Bérenger revient ensuite sur la création annoncée de la Mauritius National Investment Authority et de l’absence de détails sur qui siégeront sur cet organisme.

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