COOPÉRATIVES SOLAIRES : Les discussions avec les autorités débutent

La People’s Cooperative Renewable Energy Ltd est maintenant une réalité. Le certificat d’enregistrement a été obtenu hier et les discussions avec les autorités concernées démarrent incessamment.
Au cours d’une conférence réunissant les différents partenaires du projet hier, une charte en cinq points pour la transition énergétique a été adoptée. Celle-ci concerne les initiatives nécessaires pour concrétiser le projet de coopérative solaire. On y relève, entre autres, l’application d’une coal tax sur le profit des IPPs qui devrait être utilisée pour permettre aux citoyens de se lancer dans des projets d’énergie renouvelable.
La campagne Power Shift a atteint une nouvelle étape hier, avec l’obtention du certificat d’enregistrement de la première coopérative solaire. C’est Rashid Imrith, président de la People’s Cooperative Renewable Energy Ltd, qui l’a annoncé aux différents partenaires au cours d’une conférence au Foyer Fiat. Cette reconnaissance officielle de la coopérative permettra à la coalition regroupant une dizaine d’organisations et des citoyens d’entamer les discussions avec le gouvernement et les autorités concernées.
Michel Chiffone, responsable de la campagne Power Shift, rappelle que la nécessité d’une transition énergétique et l’implication des initiatives citoyennes émanent du rapport de la National Energy Commission (NEC) elle-même. Selon le système proposé, il est prévu que les terrains des petits planteurs soient convertis en fermes solaires. La Small Planters Association est d’ailleurs l’un des partenaires du projet.
La reconnaissance officielle de la coopérative permettra au Kolektif Pou Lenerzi Renuvlab de poursuivre sa campagne d’information avec une vidéo et un livret lancés cette semaine. « Le film et le livret seront distribués gratuitement afin de mieux faire comprendre le projet aux citoyens et les inviter à rejoindre la coopérative. Des causeries seront également organisées à travers le pays », précise Michel Chiffonne.
Déjà, hier, les différents partenaires ont adopté une charte en cinq points qu’ils comptent présenter aux autorités pour la concrétisation de tels projets. En premier lieu, on y relève l’introduction d’une coal tax sur le profit des Independent Power Producers (IPPs). Cet argent devrait être versé dans un fonds pour soutenir les coopératives d’énergies renouvelables. L’introduction d’un Small Planters’Solar Electricity Production Scheme est également réclamée, tout comme la mise en place de Green Energy Bonds où les citoyens pourraient placer leur épargne, permettant ainsi au CEB d’obtenir des fonds pour les projets durables.
La coalition juge également nécessaire de transformer le CEB en un Central Sustainable Electricity Board. « Jusqu’ici, tous les projets d’énergie renouvelable sont du privé et le CEB a agi comme un tender board pour ces projets. » Par ailleurs, la coalition suggère que le CEB réinvestisse les fonds prévus pour CT Power dans l’acquisition de batteries permettant de stocker l’énergie solaire.
Tous ces points seront repris avec les autorités concernées. Le collectif écrira au CEB, au ministère des Finances, à la Commission pour la démocratisation de l’économie ainsi qu’à la commission Maurice Ile Durable pour présenter son projet. Il est prévu que la première ferme solaire soit mise en place à Balaclava. Le même modèle devrait par la suite être reproduit dans plusieurs endroits à travers l’île.
Les partenaires actuels du projet sont : Centre for Alternative Research and Studies (CARES), Small Planters Association, General Workers Federation, Institute for Environmental & Legal Studies, Rodrigues Government Employees Association, Rezistans ek Alternativ, ainsi que des citoyens engagés, des artistes et des écologistes.

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