COTEAU RAFFIN : Quand le bénévolat fait des merveilles…

Au village côtier de Coteau Raffin se situe le centre de l’Association Amour et Espoir (AAE). Celui-ci est presque en permanence le théâtre d’une longue suite d’activités altruistes au bénéfice des personnes nécessiteuses de la région du sud-ouest de l’île.
Nous y sommes accueillis par les personnes suivantes : Richard Petite, vice-président de ladite association et gérant dudit centre ; Jaymala Yagambrum, présidente de ladite association et cogérante dudit centre et Angelita Petite, une travailleuse sociale.
Fondée dans les années 90 par des philanthropes, entre autres Richard et Bruno Petite, père et fils respectivement, originaires de Curepipe, l’AAE est affiliée au « MACOSS ». Le centre se compose d’un bâtiment à étage, d’une cour spacieuse et des facilités d’usage ayant trait à l’hygiène de vie. Dans la cour, sous un kiosque, des chaises sont placées autour d’une grande table mise à la disposition des personnes qui fréquentent ce lieu régulièrement.
Au départ, soit dans les années 90, Richard et Bruno Petite ont usé de leurs deniers pour mettre en place les premiers jalons du bâtiment. Cependant, pour accélérer le développement, ils ont dû recourir à des donations avant de lui donner son cachet final. Les donations en question ont été faites exclusivement par des touristes qui, à cette époque, séjournaient à l’hôtel « Le Paradis », celui-ci étant implanté dans la région du sud-ouest. Jusqu’à l’heure, ladite association entretient des relations fructueuses, par le biais des réseaux sociaux, avec les touristes et, parmi ceux-ci, citons la famille Barbey qui vit en Suisse.
Le bien-fondé de l’action sociale de l’association se trouve dans l’exécution des activités suivantes : (1) Offrir quotidiennement le petit-déjeuner à une centaine d’enfants et d’adolescents du village, entendu que ceux-ci sont soit à l’école primaire ou au collège ; (2) Offrir à ces mêmes enfants et adolescents un pain fourré pour qu’ils puissent manger à leur faim à l’heure du déjeuner.
Certes, le défi est grand mais les gérants du centre, à l’exemple de Richard Petite, en ont fait leur postulat social : « Chaque jour, dès 5 h du matin, mes aides et moi, qui sont tous des bénévoles, sommes devant nos fourneaux pour préparer le petit-déjeuner à l’intention de notre nombreuse clientèle. Ces derniers recevront au petit-déjeuner un gobelet de lait, des céréales et une tranche de galette de vermicelle. »
Après avoir servi le petit-déjeuner, les cuisiniers bénévoles se remettent au travail et cuisent les ingrédients qui serviront à fourrer les pains. Ils les remettront à leurs protégés avant que ces derniers ne prennent le chemin de l’école. Chaque jour a droit à son menu. Aujourd’hui le pain est garni de saucisses frites en plus d’une salade. Le lendemain il sera garni d’une salade de pommes de terre.
Les enfants sont issus de familles qui végètent au bas de l’échelle sociale. La donation de pain les aide dans leur éducation, car sans quelque chose à se mettre sous la dent à midi, les enfants peuvent manquer une journée. Durant les vacances scolaires, l’AAE accueille les jeunes pour une demi-journée récréative comprenant des jeux et des chants et, aussi, des causeries ayant trait au sens éthique de la vie.
Toute cette activité se déroule dans le cadre d’une réglementation mise en place par ladite association ; il y a un registre dans lequel sont inscrits les noms de tous les enfants. On note aussi une relation de proximité entre toutes les parties concernées, c’est-à-dire, les enfants en question et leurs parents ainsi que les membres de ladite association.
Notre interlocuteur : « Toutes nos activités philanthropiques, y compris le don de vêtements aux personnes nécessiteuses de l’endroit, se déroulent dans un cadre purement bénévole. Nous ne recevons aucune subvention du gouvernement malgré nos nombreuses démarches en ce sens, ce qui explique le fait que nous comptons uniquement sur nos propres efforts en vue de recueillir des dons du secteur privé et aussi des contributions de quelques généreux donateurs afin d’être en mesure de poursuivre notre oeuvre de bonne volonté. »
Remerciements aux institutions suivantes : l’hôtel Le Paradis, le collège Lorette de Quatre-Bornes, le supermarché La Gaulette, SOS Orphelins du Monde de la France, etc.
Richard Petite, âgé de 72 ans, père de sept enfants, a reçu une formation de travailleur social en 1976 à l’IDP, alors sous la direction de Jean-Noël Adolphe. Par la suite, il a été le secrétaire du Centre Social de Cité Mangalkhan et aussi le président du Centre Communautaire de Cité l’Oiseau, à Curepipe. Il nous dit encore : « Fidèle à mes engagements, dans ma foi chrétienne, je considère cette activité comme une mission que Dieu a placé dans mes mains et je l’accomplis avec une grande passion. Tant mieux pour notre nombreuse clientèle de personnes infortunées à Coteau Raffin et ses environs. »
Jaymala Yagambrum, la cogérante dudit centre, est mère de deux grands enfants. Malgré ses occupations de ménagère au sein de sa famille, elle est très concernée par toutes les activités qui se déroulent au sein du centre en question. Elle est une bénévole au même titre que tous ceux et toutes celles qui y donnent de leur temps. Chaque matin elle y est présente pour aider à la préparation des repas et, les après-midi, elle y est présente pour animer des sessions d’activités socio-éducatives à l’intention des jeunes qui fréquentent assidûment ledit centre.
Comme quoi, le bénévolat est appelé à connaître encore de beaux jours à Coteau Raffin…

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