COUCHE D’OZONE: Interdiction des équipements contenant des HCFC

Dès 2013, il ne sera plus possible d’importer des hydrochlorofluorocarbones (HCFC) et des appareils électroménagers et équipements contenant ce gaz qui appauvrit la couche d’ozone. C’est ce qu’a annoncé ce matin au Domaine les Pailles le ministre de l’Environnement et du Développement durable Deva Virahsawmy, à l’ouverture d’un atelier sur le plan national de gestion de l’élimination de ce gaz réfrigérant.
Utilisés en tant que substances de transition comme solution de remplacement des chlorofluorocarbones (CFC) dans de nombreux systèmes de réfrigération, de climatisation et dans les mousses, les HCFC appauvrissent la couche d’ozone, mettant ainsi en danger la vie sur la Terre.
« Le plan national de gestion de l’élimination des HCFC (hydrochlorofluorocarbones) se décline en deux temps. D’abord le gel des importations de ce gaz réfrigérant en 2013 à un niveau équivalent à la moyenne des importations pour les années 2009-2010, et une réduction graduelle de ces importations jusqu’à leur interdiction complète en 2030. Puis, dès janvier 2013, l’interdiction de l’importation des appareils électroménagers et des équipements contenant ce gaz appauvrissant la couche d’ozone (Ozone Depleting Substances — ODS) puisque des alternatives comme des hydrocarbures, de l’ammoniac et du dioxyde de carbone sont déjà disponibles sur le marché à Maurice », a révélé le ministre Virahsawmy à une centaine de personnes représentant des compagnies importatrices de climatiseurs et de réfrigérateurs, des importateurs de HCFC, des propriétaires des ateliers et des techniciens engagés dans la réparation des climatiseurs et réfrigérateurs ainsi que les représentants du Mauritius Institute of Training and Development (ex-IVTB), de l’University of Technology, de l’Université de Maurice, s’occupant de la formation des techniciens.
Selon les engagements initiaux signés sous le Protocole de Montréal, Maurice devait, en tant que pays en développement, éliminer les HCFC d’ici à 2040. Cependant, en 2007, toutes les parties à ce Protocole étaient d’accord pour accélérer l’élimination de la production et de la consommation des HCFC et les remplacer par des techniques de pointe ne causant aucun tort à la couche d’ozone.
La couche d’ozone, située en haute altitude, absorbe les rayons ultraviolets nocifs du soleil, dangereux pour les organismes vivants. À la fin des années 1970, les scientifiques ont observé en Antarctique une diminution de l’ozone dans cette région polaire, le « trou dans la couche d’ozone ».
« Bien que les HCFC aient un potentiel d’appauvrissement de la couche d’ozone très faible, ils contribuent énormément au réchauffement climatique, car ce sont des gaz à effets de serre très puissants », a expliqué Deva Virahsawmy pour expliquer l’accélération de la mise en oeuvre de ce plan de gestion pour l’élimination des HCFC. Selon le ministre, le plan comprend également des amendements à apporter aux lois existantes, notamment la Consumer Protection Act et la Dangerous Chemicals Control Act afin de pouvoir mieux contrôler ces substances. Des campagnes de sensibilisation pour promouvoir l’utilisation des réfrigérants naturels tels les hydrocarbures, l’ammoniac et le dioxyde de carbone en font également partie. La troisième composante de ce plan touche au transfert des technologies dans les divers sous-secteurs où l’on utilise ce gaz, incluant la formation et le renforcement des capacités de tous ceux concernés.
« Ce plan a déjà été approuvé par le gouvernement et le Comité exécutif du Fonds Multilatéral du Protocole de Montréal. Le coût total pour mettre en oeuvre ce plan s’élève à environ Rs 90 millions », a ajouté Deva Virahsawmy.
Le ministre a expliqué qu’outre l’interdiction, « avec succès », de l’importation et l’utilisation des CFC en 2005, soit cinq ans avant la date butoir, le gouvernement a interdit d’autres produits chimiques tombant sous le Protocole de Montréal, dont les halons, utilisés dans la lutte anti-incendie, le bromure de méthyle, utilisé dans la fumigation dans l’agriculture, et le tétrachlorure de carbone, utilisé comme solvants.
Lors de cet atelier aujourd’hui, les thèmes suivants ont été entre autres abordés : la Convention de Vienne, le Protocole de Montréal, le Plan de gestion des HCFC et ses implications techniques, financières et légales.

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