COUR DE CUREPIPE: De nouvelles conditions de disponibilité établies pour Navin Ramgoolam

L’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam a comparu devant le tribunal de Curepipe vers midi hier pour la présentation d’une motion présentée par son homme de loi, Me Gavin Glover. Le but était de demander à revoir une condition de bail, à savoir le fait que Navin Ramgoolam doit être joignable à tout moment par la police pour des fins d’enquête. La magistrate Sockalingum-Juwaheer, dans son Ruling, a assoupli les conditions, ordonnant que l’accusé soit disponible en jour de semaine de 9 h à 18 h et les samedis de 9 h à 13 h, excluant les jours fériés et les dimanches.
L’ancien Premier ministre, qui était attendu dans la matinée d’hier au tribunal de Curepipe, est arrivé vers midi. Des élèves d’un collège situé en face du tribunal ont profité de la récréation pour attendre l’arrivée de l’ancien Premier ministre. Les policiers, qui avaient pris soin de placer des barrières devant l’entrée du tribunal pour faciliter l’accès à Navin Ramgoolam, ont pu procéder sans encombre, vu qu’il n’y avait que quelques personnes, qui se tenaient à l’écart. Le président du PTr, Patrick Assirvaden, est arrivé quelques minutes avant, venu soutenir le leader du parti. La Cour était présidée par la magistrate Sockalingum-Juwaheer. L’ancien Premier ministre était représenté par un panel d’avocat comprenant Me Gavin Glover, Me Shawkat Oozeer et Me Kevin Luckeeram.
Me Glover, qui avait logé la motion demandant à revoir une condition de la remise en liberté provisoire de Navin Ramgoolam, a déclaré que ce qui a motivé la défense à contester cette condition est l’incident qui s’est produit mardi dernier. Il a expliqué qu’alors que Navin Ramgoolam avait fourni un certificat médical ce jour-là, les limiers du CCID l’ont tout de même appelé vers 19 h 15 le même jour pour se rendre aux Casernes centrales afin de poursuivre l’exercice de comptage. Me Glover devait ainsi demander que la cour établisse des « paramètres raisonnables » sur ces conditions de disponibilité « pour empêcher des abus de la police pendant l’enquête ». La défense a demandé à être prévenue six heures en avance si jamais Navin Ramgoolam doit se rendre aux Casernes centrales. Me Glover devait aussi demander que le suspect ne soit pas convoqué en dehors des working hours, qui sont de 8 h à 17 h en semaine et de 8 h à midi les samedis. La défense a ajouté que Navin Ramgoolam avait déjà fait le nécessaire pour être joignable en donnant un numéro de téléphone à la police. Me Glover a signifié l’intention de son client de laver son honneur et de prendre ses responsabilités en mains.
Me Mehdi Manrakhan, qui représente la poursuite, a fait comprendre qu’après consultation avec le commissaire de police, les parties étaient d’avis que la cour doit revoir les paramètres des conditions de remise en liberté provisoire. Déclarant que l’exercice de comptage prenait beaucoup de temps vu la quantité importante d’argent qui se trouve en possession de la police, et que le suspect doit être présent à chaque exercice, Me Manrakhan a indiqué qu’une convocation entre 9 h et 20 h serait convenable dans ce cas. Reprenant la parole, Me Glover a soutenu que l’exercice de comptage devait prendre fin dans l’après-midi (Ndlr : d’hier). Après un ajournement d’une dizaine de minutes, la magistrate est a rendu son Ruling. Verdict : l’ancien Premier ministre devra être à la disposition de la police de 9 h à 18 h en jour de semaine, et de 9 h à 13 h les samedis. Les jours fériés et les dimanches ont été exclus. Après avoir pris connaissance de la décision de la magistrate, Navin Ramgoolam s’est engouffré dans son véhicule, devant les badauds encore présents sur les lieux. Me Glover, qui a donné une déclaration à la presse après le verdict, a commenté l’incident de mardi dernier : « Il y a eu un abus de la police mardi dernier, j’espère que cela ne se répétera pas car cela entravera le cours normal des enquêtes », a-t-il soutenu.

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