COUR INDUSTRIELLE—LICENCIEMENT « INJUSTIFIÉ »: Un pandit perd son procès contre la Hindu Maha Sabha

Shamduth Mohabir, qui officiait en tant que prêtre dans quatre temples à Grand-Bassin, avait initié des poursuites contre son ex-employeur, la Hindu Maha Sabha, pour l’avoir « injustement licencié ». La Hindu Maha Sabha lui reprochait quant à elle d’avoir insulté un autre prêtre en présence des dévots présents à Grand-Bassin lors du Maha Shivaratree 2009. Après avoir écouté la version des deux parties, le magistrat Patrick Kam Sing, siégeant en Cour intermédiaire, a conclu que le licenciement du pandit Mohabir était justifié car son comportement sur son lieu de travail était un « gross misconduct, that is “faute grave”, and that such a conduct would make it impossible “à la poursuite de la relation de travail”, thus warranting his dismissal ».
Shamduth Mohabir, engagé comme prêtre par la Hindu Maha Sabha en 1996, percevait un salaire mensuel de Rs 8 815. Le 13 mars 2009, son employeur l’avait informé par courrier qu’il avait mis un terme à son emploi. Shamduth Mohabir avait déclaré avoir été licencié après être passé devant un comité disciplinaire le 11 mars 2009 concernant un incident qui s’était produit dans un temple à Grand-Bassin le 17 février de la même année. Il était en charge de quatre temples à Grand-Bassin, à savoir le Hanuman Mandir, le Ram Parivar Mandir, le Gaitree Mandir et le Ganga Jamuna Saraswati Mandir. Ce jour-là, il travaillait depuis le matin à la Hanuman Mandir, situé sur une colline. Alors qu’il allait prendre sa pause-thé, Shekhar Balloo, un gardien, était venu frapper à la porte pour l’informer qu’il devait mener les prières à la Kashi Vishwarnath Mandir, le prêtre en charge, Shambunath Panday, étant absent.
En arrivant là-bas, il avait aperçu ce dernier parlant à Satish Goburdhun, le président de la Hindu Maha Sabha. En les voyant, il leur aurait dit qu’il avait beaucoup de travail à faire dans ses mandirs et serait reparti terminer son travail. Selon sa version, il avait travaillé normalement et personne ne lui avait fait de reproches. Il avait toutefois concédé avoir reçu des avertissements de son employeur par le passé alors qu’il s’était absenté pour cause de maladie. Lors de son contre-interrogatoire, Shamduth Mohabir avait expliqué qu’il était, dans le cadre de ses fonctions, appelé à bien se tenir et être redevable envers le prêtre en charge, qu’il devait remplacer une fois par semaine.
Magie noire
Dans sa version, la Hindu Maha Sabha avait soutenu que ce jour-là, en voyant le prêtre en charge parler au président, Shamduth Mohabir avait été pris de colère et l’avait insulté devant tout le monde avant de quitter le temple sans mener les prières. Par la suite, il avait dû s’expliquer devant un comité disciplinaire et aurait présenté une lettre d’excuses expliquant qu’il n’était pas en bons termes avec le prêtre en charge, car le soupçonnant de « pratiquer de la magie noire » à son encontre. Le président de la Hindu Maha Sabha, qui avait assisté à cet incident, avait, en Cour, indiqué que Shamduth Mohabir avait en effet insulté le prêtre en charge devant tout le monde, lançant des accusations comme « li finn touy mo mama, li finn fer diab ».
Après avoir écouté la version des deux parties, le magistrat Patrick Kam Sing, siégeant en Cour intermédiaire, a conclu que le licenciement du prêtre Mohabir était justifié. « The evidence that was available to the defendant employer was that the plaintiff was hysterical and uttering defamatory, abusive and insulting statements by accusing his superior of making use of witchcraft or black magic to cause the death of his mother, bearing in mind that such accusations had been directed to an Acharya, which is an aggravating factor. The said incident had taken place in public in the presence of a number of devotees and members of the defendant’s organization and at an important site of pilgrimage, namely at Grand Bassin, on the occasion of an important Hindu festival (Maha Shivaratree). In view of the words used, the circumstances of the incident and the conduct of the plaintiff, any reasonable employer would come to the conclusion that the plaintiff had been guilty of gross misconduct, that is “faute grave” and that such a conduct would make it impossible “la poursuite de la relation de travail”, thus warranting his dismissal. »

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