COVID-19 | Plan de Soutien Rs 5100 : Pression sur la MRA pour le paiement sous le SEAS

A hier après-midi, une somme de Rs 412,1 millions déboursée en faveur de 80 805 Self-Employed, dont 17 527 demandes pour la journée de mardi

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Du côté de la Mauritius Revenue Authority (MRA), sur le guichet désigné par le ministère des Finances pour le déboursement de soutien financier aux salariés et aux Self-Employed affectés de plein fouet par l’impact de la pandémie de COVID-19, la pression ne fait que s’accentuer. Ainsi, d’éventuels bénéficiaires pour le Self-Employed Assistance Scheme (SEAS), ne pouvant se faire enregistrer en ligne ou encore se prévaloir du Hotline pour des renseignements au téléphone, ont préféré débarquer au QG de la MRA en dépit de la consigne de « Res Lakaz ». Ils étaient nombreux à faire la queue depuis très tôt hier matin dans l’espoir de pouvoir régler leur problème en vue de cette allocation de Rs 5 100, représentant 50% du Monthly Minimum Wage.

D’autre part, à hier après-midi, les chiffres officiels indiquaient que 80 805 demandes pour cette allocation sous le Self-Employed Assistance Scheme (SEAS) ont déjà été traitées pour un montant global de Rs 412,1 millions. Pour la seule journée de mardi, 17 527 demandes avaient été approuvées pour le paiement. Tout semble indiquer que la pression à ce guichet spécifique de la MRA devra se faire sentir jusqu’à la fin de la semaine où le plafond de demandes pourrait être atteint.

Outre les applications consignées par voie informatique, depuis hier ils étaient nombreux à faire la queue aux abords du QG de la MRA pour tenter de se faire enregistrer en tant que bénéficiaires de ce plan. Certains affirment s’être déplacés car ils peinaient de pouvoir établir le contact avec la MRA à travers la Hotline mise en place.

D’autres Self-Employed ou autres citoyens travaillant à leur compte affirment qu’ils ne savent pas lire et ne peuvent faire le nécessaire Online. Dans la file d’attente, il y avait aussi ceux qui manquaient des documents pour les besoins de l’enregistrement. « Pa tou dimoun ki ena lasans konn lir, » indiquait une cinquantenaire, qui y avait fait le déplacement pour obtenir de l’aide afin de pouvoir s’inscrire au SEAS.

« Mo travay pou moem, mo ena enn latab dan lafwar. Mo ena internet lakaz me mo pa tro konn lir e li konplike pou mo enrezistre mwa par internet », poursuit-elle. Elle explique que depuis l’imposition du confinement national, elle est sans le sou et se fait héberger chez des proches. « Monn vinn la zordi me zot pe dir pena personn pou get nou telman ena bokou dimounn », soutient-elle, l’air épuisé.

Un autre entrepreneur a fait le déplacement car il allègue avoir égaré sa carte d’identité. « Je ne trouve plus ma carte d’identité et il est impossible pour moi de m’enregistrer en ligne sur le site de la MRA », dit-il.

Toutefois, cet habitant de Bambous est tombé des nues quand on lui a fait comprendre qu’il n’y avait aucun officier de la MRA pour l’aider. « Nou dan enn period difisil. Monn perdi mo kart didantite, monn pas stasion fer tou demars, zot inn donn mwa enn papie. Sa kou-la ler mo vinn isi enn madam dir mwa pena ofisie », fustige-t-il.

Il indique qu’un membre du personnel de la MRA s’est présenté devant la cinquantaine de personnes qui attendaient pour leur faire comprendre qu’il n’y avait personne pour prendre leurs doléances. « Monn ariv la depi 8h30. Li pa normal ki enn mardi ek an period de kriz, pena personn pou pran kont nou problem », soutient-il. Il y a aussi ceux qui affirment qu’ils n’ont plus de quoi nourrir leurs familles et déplorent la lenteur de la MRA dans leurs cas.

Au niveau de la MRA, on tente de décourager les personnes à venir faire la queue devant les locaux et d’essayer de soumettre leurs demandes en ligne sur le site web. On affirme que la MRA fait le maximum pour tenter de traiter toute demande.

A Rodrigues, l’Executive Council de l’Assemblée régionale a ouvert trois centres d’enregistrement pour le Self-Employed Assistance Scheme (SEAS) de la MRA, soit à Port-Mathurin, à Malabar et à La Ferme. De nombreux Rodriguais se sont déplacés vers ces centres hier pour se faire enregistrer en vue de bénéficier de cette allocation de Rs 5 100.

En marge de cet exercice d’enregistrement, quelque 125 pêcheurs de Rodrigues, qui viennent d’obtenir leurs cartes professionnelles de manière temporaire, sont en grogne. Leur problème est qu’en étant détenteurs de cette carte professionnelle, les pêcheurs ne sont pas éligibles à cette allocation sous le SEAS. « Nous cherchons vainement des explications auprès du commissaire de la Pêche. Nous voulons savoir comment nous allons survivre en cette période où il nous est interdit de pratiquer la pêche », fait-on comprendre.

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