CRIMES TRANSFRONTALIERS: Le BR Trust et Penny Hack dans le viseur de l’ICAC

  • Un des clients de cette Management Company, dont la licence a été suspendue par l’ICAC, a été condamné, jeudi, à 32 ans de prison pour trafic de drogue en Grande-Bretagne
  • La collaboration entre l’ICAC et la National Crime Agency relancée sur le volet de blanchiment de fonds transitant sous le contrôle de Black River Trust Co. Ltd.

Le Black River Trust Co. Ltd, Management Company, dont la licence a été suspendue par la Financial Services Commission, et Penny Hack, avocat d’affaires et spécialisé dans le Global Business, revient au premier plan du radar des enquêtes de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC). Pour cause, un de ses plus importants clients, le Britannique James Mulvey, 42 ans, a été condamné, jeudi, à 32 ans de prison, en Grande-Bretagne, pour trafic de drogue. Ce trafiquant avait été appréhendé par des limiers de la National Crime Agency (NCA) en Lituanie en mars 2017 avec des opérations policières simultanées à Maurice, notamment dans les locaux de Black River Trust Co à Ruisseau-Créole, Tamarin. L’ICAC assurant le relais de l’enquête à Maurice, une étroite collaboration a été établie avec la NCA et des échanges de dossiers compromettants dans cette affaire sont intervenus.
Après un procès marathon de dix semaines devant la Magistrate Crown Court, le dénommé Mulvey a été condamné à 32 ans de prison sur quatre « counts of importing and exporting class A and B drugs between May 2006 and February 2007 ».
Commentant ce dénouement, Adam Warnock, NCA Birmingham Branch Commander, devait soutenir que « over a meticulous two-year investigation in which over 20 million documents were analysed, we evidenced Mulvey’s standing within international criminal circles and the damaging impact he has had on local communities ». Il poursuit: « When Mulvey returned to the UK after five years, he thought he’d been forgotten by the NCA. We will never stop pursuing serious criminals like Mulvey and work with our international partners to ensure we track them down and bring them to justice. »

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Sur le Website de la NCA, l’enquêteur principal Adam Warnock devait ajouter que « our investigation into Mulvey and the proceeds of his crimes continues ». Et c’est là qu’intervient l’ICAC car James Mulvey avait pris pour paravent le Black River Trust Co. Ltd pour d’importantes opérations alléguées de blanchiment de fonds à grande échelle, portant sur des millions de livres sterling et impliquant pas moins d’une quarantaine de Shell Companies. Les fonds blanchis servaient au financement d’acquisitions de villas et autres biens immobiliers en Espagne et assurer d’autres dépenses de High Life. James Mulvy est présenté par la NCA comme étant un « criminal boss behind multi-million drug smuggling network ».

En marge des différentes étapes menant à la condamnation de James Mulvey à une telle lourde peine, le directeur général de l’ICAC, Navin Beekarry, avait été reçu pour des séances de travail au QG de la National Crime Agency en Grande-Bretagne. Dans le sillage de cet exercice d’Intelligence Gathering and Sharing entre la NCA et l’ICAC et également avec la Financial Intelligence Unit, l’enquête à Maurice devra amorcer un tournant décisif à Maurice avec la version de Me Penny Hack consignée de nouveau incessamment.

Lors de la perquisition des locaux du Black River Trust en présence de Penny Hack en mars 2017 et en présence des Britanniques de la NCA, le Central CID avait placé sous scellés une douzaine de CPU (ordinateurs), toute une série de documentations avec des codes secrets dans les locaux de Black River Trust Co. Ltd.  Pour les besoins de cette enquête, le Central CID a transmis à l’ICAC toute la documentation saisie en tant qu’Exhibits pour toute suite pénale sous les dispositions du Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act avec l’assentiment obligé de l’Office of the Director of Public Prosecutions.

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