CWA – Outre la pollution par l’azote : Questions sur la qualité de l’eau potable fournie

  • La CWA accusée de mener une pratique malsaine au détriment des consommateurs

La Central Water Authority (CWA) s’adonnerait à une pratique malsaine dans différentes régions de l’île, et ce pour répondre à la demande d’eau en hausse. Selon les informations disponibles, la CWA aurait émis des directivesen vue de procéder à un mélange d’eau traitée avec l’eau non traitée pour assurer la demande. Cette pratique est courante depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, au détriment des consommateurs.

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Ces informations ont été divulguées à la suite d’un rapport du National Environmental Laboratory et de l’Agence internationale de l’énergie atomique, faisant ressortir que les activités agricoles, l’élimination illégale des eaux usées et l’élevage d’animaux pourraient constituer l’une des sources de pollution par l’azote. D’après les renseignements, la CWA ne parvient pas à répondre à la demande du public dans certaines régions, en particulier au Nord et à Rose-Hill. « Les stations de traitement peuvent traiter l’eau à une certaine limite. La quantité d’eau traitée ne répond pas à la demande des consommateurs dans quelques régions. De ce fait, des officiels de la CWA ont reçu des directives de la direction pour mélanger l’eau crue, c’est-à-dire de l’eau non filtrée, à l’eau traitée. C’est ainsi que la CWA parvient à répondre aux demandes de sa clientèle », indiquent des sources.

Cette pratique est également adoptée à Bagatelle Dam qui alimente plusieurs réservoirs. « Un mélange d’eau filtrée et non filtrée n’est pas sain à la consommation et la direction de la CWA est bien au courant des conséquences. Pourtant, elle se montre indifférente au détriment des consommateurs de ces régions », affirment nos sources.

Ces informations ont été divulguées à la suite du rapport préliminaire du National Environmental Laboratory et l’Agence internationale de l’énergie atomique qui souligne que les activités agricoles, l’élimination illégale des eaux usées et l’élevage des animaux pourraient constituer l’une des sources de pollution par l’azote dans les cours d’eau et nappes phréatiques autour de PortLouis. Les conclusions de cette étude révèlent qu’à des niveaux excessifs, certains composés de l’azote, tels que les nitrates, peuvent s’infiltrer dans les cours d’eau urbains et constituer un danger pour les personnes et l’environnement.

Selon les mêmes sources, les Mauriciens consomment de l’eau impure, voire malsaine depuis des années et déplorent que la CWA continue à faire croire que l’eau a été traitée et est saine à la consommation. « La CWA se livre à plusieurs pratiques malsaines depuis des années afin de pouvoir répondre aux besoins des consommateurs. D’une part, les habitants de la capitale consomment de l’eau contaminée par l’azote. Dans d’autres régions, les consommateurs ont droit à de l’eau mélangée », déplorent-elles.

Salim Muthy, travailleur social et habitant PortLouis, lance un appel urgent au gouvernement, l’invitant à se pencher au plus vite sur le problème. « Par le passé, j’avais déjà attiré l’attention du gouvernement sur ce sujet. Mais des hauts gradés de la CWA et même le ministre Ivan Collendavelloo avaient insisté sur le fait que l’eau à Maurice, en particulier à Port-Louis, est saine à la consommation. Les méthodes utilisées par les laboratoires de la CWA ne sont pas conformes aux normes internationales. D’où la raison pourquoi les laboratoires ne parviennent pas à détecter les anormalités. Il est temps de tirer la sonnette d’alarme. L’eau que nous consommons est source de cancer. Il faut trouver une solution au plus vite », a déclaré le travailleur social.

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