Dans un affidavit : Kerima Rawat évoque le traitement accordé à ses soeurs

« Applicant refers the respondent the FIU, which is also a department of the Police Force, to the treatment that was given to our sister Adeela and myself, Laina. I, Laina, was even given a complete strip search and cavity search », écrit Kerima Rawat dans son affidavit logé par le biais de sa soeur, Laina.

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« Applicant refers the respondent the FIU, which is also a department of the Police Force, to the treatment that was given to our sister Addela and myself, Laina. I, Laina, was even given a complete strip search and cavity search », écrit Kerima Rawat dans son affidavit logé par le biais de sa sœur, Laina.

La demande de Kerima Rawat, la fille de Laina Rawat, pour réclamer le dégel de ses comptes bancaires a été appelée hier devant la juge en référé, Gaytree Jugessur-Manna. Elle demande à avoir accès à ses Rs 7 980 983, somme qui avait été transférée de l’ex-Bramer Bank à la SBM. La FIU soutient que la police attend son retour pour boucler l’enquête. Dans un affidavit produit hier, Kerima Rawat maintient que sa présence n’est pas nécessaire à Maurice et évoque le traitement accordé à ses sœurs lors de leur arrestation pour justifier sa réticence à venir au pays. Elle dit par ailleurs ne plus pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. Sa demande sera débattue le 10 juillet.

Actuellement aux États-Unis, où elle vit, elle avait fait sa demande en cour par le biais de sa sœur, Laina Rawat, le 9 novembre de l’année dernière, pour accéder à ses comptes bancaires. Elle réclame ainsi d’avoir accès à ses Rs 7 980 983, qui avaient été transférées de l’ex-Bramer Bank à la SBM. La Financial Intelligence Unit (FIU) avait en effet objecté à sa demande, soutenant que les comptes de Kerima Rawat ne peuvent être dégelés car le CCID attendrait le retour de la jeune femme à Maurice pour boucler l’enquête sur l’affaire BAI. Kerima Rawat, qui répond à la FIU dans un affidavit logé hier, maintient que « the fact that the applicant does not reside in mauritius should not hinder the respondent in its investigation in any manner whatsoever ». Plus loin, elle fait référence au traitement accordé à ses sœurs lors de leur arrestation et qui, estime-t-elle, « we stand advised was totally unnecessary ».

« The applicant needs acces to her money because despite residing in the United States, she cannot obtain a job. Applicantt’s employability and ability to work and provide for her family has been seriously hindered. Grave injustice is being done to the Applicant and her underage children », soutient Kerima Rawat dans son affidavit, rédigé par l’avoué Me Ayesha Jeewa. Par ailleurs, la juge Manna écoutera aussi la demande logée par Dawood Rawat pour accéder à son argent le 5 juillet prochain.

Rappelons que suite à la chute de la BAI, l’Assets Recovery Unit du bureau du Director of Public Prosecutions avait obtenu un “Restraining Order” contre les comptes bancaires et les avoirs, actions ou propriétés immobilières de Dawood Rawat. La State Bank of Mauritius réclame un “special priviledge” sur l’argent de Dawood Rawat afin qu’elle puisse récupérer l’argent qu’elle lui avait accordé à travers un prêt. La banque veut accéder à l’argent détenu par Dawood Rawat dans deux comptes bancaires à la SBM, comptes montrant un montant total de Rs 14,6 millions.

L’ancien patron de la BAI, qui est actuellement en France, est représenté par son gendre, Brian Burns, l’époux de Laina Rawat. Dawood Rawat avait contracté plusieurs prêts auprès de la SBM mais, selon la banque, Dawood Rawat a cessé de rembourser les facilités bancaires. Dawood Rawat doit à ce jour une somme de Rs 126,3 millions à la SBM. La banque réclame ainsi un “privilège spécial” en vertu des dispositions du code civil mauricien afin de récupérer l’argent de Dawood Rawat pour rembourser ses dettes. La banque prétend avoir offert lesdites facilités bancaires à Dawood Rawat après avoir suivi son système de KYC-Know Your Customer. L’affaire sera débattue le 5 juillet.

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