Dans une clinique des basses Plaines Wilhems : une famille dénonce une erreur médicale

Cela fait un mois depuis l’accident vasculaire cérébral de Dewantee Ramyead. Alitée, l’octogénaire ne peut plus rien faire seule. Une situation qui aurait pu être évitée si on lui avait administré le bon traitement, lors de sa première visite dans une clinique réputée des basses Plaines Wilhems, quelques jours auparavant. C’est du moins ce que pense Aarti Fulena, la petite-fille de Dewantee Ramyead qui a contacté Week-End, il y a quelque temps.

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Aarti Fulena ne veut pas que d’autres familles vivent le même calvaire qu’elle dit avoir vécu avec sa famille ces quatre dernières semaines. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a décidé de nous rencontrer dans un café à Ebène. “Je n’ai pas hésité une seconde pour prendre l’avion de l’Australie pour venir voir ma grand-mère”, nous dit-elle. Malgré les nombreux courriels échangés entre elle et la clinique en question, elle ne compte, dit-il, pas s’arrêter là pour que lumière soit faite sur cette histoire.

“Les premiers signes d’un AVC”

En effet, Aarti Fulena ne comprend toujours pas ce qu’il s’est passé dans la soirée du 31 août 2019 à la clinique. Selon elle, ce drame aurait pu être évité si sa grand-mère Dewantee avait reçu le bon traitement ce soir-là. “Ma grand-mère a toujours été une personne très active et autonome pour ses 89 ans. La voir dans cet état nous brise le coeur, car elle ne peut plus rien faire seule et elle a besoin d’une assistance 24/7”, nous dit-elle.

En effet, c’est dans la soirée du 31 août que Dewantee Ramyead souffre soudainement d’un gros coup de fatigue. Fébrile, elle décide néanmoins d’aller dîner avec son époux Rishi Ramyead âgé de 94 ans. Dewantee Ramyead ne pouvant rien avaler ou même parler. Rishi Ramyead décide d’alerter ses enfants qui la transportent aussitôt à la clinique. Une fois arrivée là-bas, Dewantee Ramyead est prise en charge et est auscultée par un médecin qui affirme qu’il ne s’agit que d’un gros coup de fatigue et qu’elle n’a pas besoin d’autres soins.

“Malgré le fait que son ‘systolic blood pressure’ était de 158 mmHg, soit très élevé, et qu’elle ne pouvait pas parler ou avaler quoi que ce soit, le médecin a trouvé cela normal”, raconte Aarti Fulena. “Ce sont les premiers signes d’une possible Transient Ischemic Attack (TIA), soit d’un accident vasculaire cérébral”, ajoute-t-elle. En effet, ce sont les deux fils de Dewantee Ramyead qui sont des professionnels de la santé, l’un médecin et l’autre pharmacien, tous deux pratiquant à l’étranger qui ont décidé de tirer la sonnette d’alarme. Selon eux, il y a eu erreur médicale.

“Le médecin aurait dû faire le bon diagnostic ce jour-là, et cela aurait certainement évité que ma grand-mère souffre d’une attaque quelques jours plus tard”, explique Aarti Fulena.

Elle ajoute que le personnel non soignant n’a pas donné les explications nécessaires à son grand-père, ce soir-là. “On lui a demandé de signer des papiers lorsqu’il est allé régler seul la facture pendant que les autres membres de la famille étaient au chevet de ma grand-mère.

Il a 94 ans

Avec cette différence qu’il n’a reçu aucune explication et a signé malgré lui la Refusal Admission Form. Il n’était pas en état de comprendre ce qui se passait. Il a 94 ans !”, s’insurge Aarti Fulena. Cette dernière se demande comment on peut laisser une personne âgée signer des papiers aussi importants, et ce sans lui donner aucune explication.

Après plusieurs courriels échangés, et une rencontre entre acteurs principaux, Aarti Fulena n’est toujours pas convaincue de cette affaire. “Nous écrivons une autre lettre à la clinique pour demander plus de détails, car nous sommes insatisfaits de la réponse fournie. Nous envisageons aussi de prendre des actions nécessaires”, dit-elle.

Du côté de la clinique, on nous affirme que toutes les procédures ont été suivies et que le patient a reçu le traitement nécessaire. “C’est l’époux du patient qui a signé lui-même la Refusal Admission Form”, nous indique-t-on. Affaire à suivre.

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