DANSE CONTEMPORAINE – FESTIVAL SAGAM : Valoriser la création chorégraphique

Le chorégraphe Stephen Bongarçon organise le Festival Sagam. Un plateau régional de danse contemporaine, prévu les 17 et 18 novembre au parvis du Plaza (Rose-Hill) et à l’IFM. Cette initiative verra la participation de chorégraphes et danseurs issus de Maurice, Madagascar, de la Réunion et du Mozambique, entre autres participants.
Le Festival Sagam se veut un plateau pour professionnels de danse contemporaine. Une occasion d’exposer les créations et faire valoir leur talent auprès du public. Sont invités des programmateurs de festivals du Mozambique et des chorégraphes et danseurs des îles avoisinantes. Cette initiative de Stephen Bongarçon ambitionne de favoriser un échange régional et de valoriser la danse contemporaine.
Des formations sont prévues notamment avec des aspirants danseurs issus pour beaucoup de poches de pauvreté. C’est effectivement des quartiers pauvres que fleurissent des talents insoupçonnés. Stephen Bongarçon s’est lancé dans le développement de potentiels danseurs depuis 1990. Il cite parmi ceux-là des artistes aujourd’hui reconnus dans le métier à l’instar des frères Joseph ou de Jason Louis, entre autres. D’où les thèmes sociaux mis en avant par ceux-ci. Des créations ayant pour toile de fond les quartiers difficiles.
Les frères Joseph présentent Libre sans Toi. Une création interprétée lors d’une compétition en 2016 à Séoul en Corée du Sud. Cette pièce est axée sur la condition de SDF, et se déroule dans un dépouillement scénique. Après s’être distingués en remportant l’or aux Jeux de la Francophonie en Côte d’Ivoire avec une autre création basée sur le thème du sel, ces danseurs nous reviennent avec Libre sans Toi. Le tandem est rejoint par un troisième élément. Cette courte pièce en dit long sur les sans domicile fixe. Thème qui a interpellé Samuel et Mathieu Joseph.
Notons que Stephen Bongarçon sera rejoint par Anna Patten et le tabliste Shakti Shane dans Beyond. Un croisement entre danse contemporaine et danse indienne. Un genre pratiqué par Bongarçon (kathak et bharatnatyam) depuis environ 25 ans, confie cet artiste expérimenté qui l’année prochaine soufflera ses 50 bougies. Autre création programmée, Prince Ratsi… une pièce d’inspiration historique et hautement culturelle, imaginée par le chorégraphe dont les recherches au Sénégal ont permis de mieux comprendre les origines du séga. Précisons que ce séga avait mené le danseur vers l’or (Nesans nou kiltir) aux Jeux de la Francophonie (2009) à Beyrouth au Liban.
Pour sa part, Jean Renat Anamah explore une dimension philosophique dans Lay and Walk. Le chorégraphe y rend un hommage inspiré au cavadee. Suivant ses souvenirs d’enfance et dans une démarche de “garder une identité chorégraphique” propre. Car rituelle et danse coïncident à un moment donné. C’est en substance le propos de Lay and Walk dans lequel on retrouvera le symbolisme du sacrifice au sol et l’élévation de l’homme debout. Précison que la présente création contemporaine est déclinée sur une musique rock…

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