Débats budgétaires : la destination mauricienne « beautiful and dirty », regrette XLD

Les critiques ont été acerbes contre la stratégie touristique du gouvernement Lepep et les mesures budgétaires présentées. Ce jeudi lors des débats budgétaires, Xavier-Luc Duval, leader de l’opposition, a fait comprendre que la destination mauricienne avait « perdu de son attrait ».

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« Quand on regarde Rodrigues, les Seychelles et le Canada », a déclaré en substance XLD, ces destinations sont « beautiful and clean ». Alors que Maurice, a-t-il ajouté, se présente comme une destination « beautiful and dirty ».

Fort de son expérience comme ministre du Tourisme, il a regretté, chiffres à l’appui, que « le nombre de touriste est en baisse, mais la qualité encore plus ».

« Disastrous ».

Le leader de l’opposition s’est élevé contre la proposition de permettre de subventionner un vol de et vers la Chine. Du fait que la destination chinoise « performs badly in many islands of the Indian Ocean ».

« Do not put good money where bad money is », devait-il plaider. « Ce Budget n’analyse pas le problème mais ne contient qu’une solution : subventionner ».

Redorer la destination mauricienne pourrait se faire en misant sur une industrie de divertissement et des musées décents, a estimé le leader de l’opposition. Mais aussi en investissant dans de « new more exciting hotels ».

Il devait nuancer en soulignant que « building more hotels when occupation rate is low can be disastrous ». Vu que « more hotel will chase fewer tourists ». Ce qui pourrait résulter à des « fermetures ».

Dangerosité.

Avant la pause déjeuner, le leader de l’opposition a tenu à aborder la mesure budgétaire controversée qui prévoit de puiser des réserves spéciales de la BoM pour éponger les dettes gouvernementales.

Xavier-Luc Duval a souligné la dangerosité d’une telle démarche, car ces fonds contiennent des « paper profits », c’est-à-dire, des profits irréels qui n’existent que sur papier.

La loi, a-t-il souligné, autorise que ces fonds soient utilisés exceptionnellement pour « increase share capital » ou « par la banque avec l’approbation du board pour des ‘moneytary policies' ».

« Nous mettons notre roupie en danger », a averti Xavier-Luc Duval, en se basant sur un précédent intervenu à la Bank of England en septembre 1992. Pour lui, « la Banque de Maurice ne sera pas en mesure de soutenir la roupie, qui va dévaluer ».

Félicitations à Koonjoo.

Auparavant, en parlant des exportations, le leader de l’opposition a « félicité » le ministre de la Pêche, Prem Koonjoo, qui a difficilement dissimulé un sourire. Pour cause, citant le média pro-gouvernementale G News, Xavier-Luc Duval a relevé que « la pêche est le seul secteur d’exportation en hausse ».

« Le ministre Koonjoo ne joue pas dans la cour de justice, ni dans le foodcourt, mais dans la cour des grands », a-t-il lancé en référence à un échange parlementaire qui avait eu lieu entre le ministre et lui sur l’aquaculture.

D’autre part, le leader de l’opposition a prévenu des conséquences du changement climatique, qui pourraient affecter « l’économie, le tourisme, l’agriculture et l’eau ». Il a réclamé que des action soit prises.

Il a également demandé que les sinistrés des épisodes climatiques soient mieux traités quand ils se dirigent vers les centres pour trouver refuge.

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