Délit de fuite : Un conducteur de camionnette recherché

Gelenna Savrimootoo, âgée de cinq ans, fréquentant l’école de la Salle à Port-Louis, a été victime d’un délit de fuite lundi dernier à la sortie des classes. Elle est encore traumatisée après cet accident. Selon les informations obtenues par les proches de la petite, la camionnette est de couleur blanche et l’accident s’est produit devant l’école quelques minutes après la cérémonie de lever du drapeau, alors que la fillette s’apprêtait à rentrer chez elle. 

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Le Mauricien a rencontré samedi à Tranquebar Darlène, la mère de la victime. Elle raconte : « Des témoins qui étaient sur place m’ont raconté que le conducteur d’une camionnette, d’un âge assez avancé et transportant du ciment, était au volant au moment de l’accident. Il a percuté ma fille à quelques mètres de l’école et l’a projetée à terre. Il ne s’est pas arrêté pour voir ce qui s’était passé. Il est resté au volant et s’est contenté de regarder dans le rétroviseur avant de poursuivre calmement sa route. Les effets personnels de ma fille, sa gourde, son petit-déjeuner que j’avais soigneusement rangé dans un sac ce jour-là , ont été aplatis sous les roues du véhicule. C’est vous dire de l’impact de l’accident et que ma fille l’a échappé belle ce jour-là. » Et d’ajouter que : « Se enn paran ki finn port sekour mo zanfan ki vinn pran li ek finn amen li dan lakour lekol apre aksidan. »

Après avoir été informée par l’administration de l’école de ce qui s’était passé, Darlène qui se trouvait assez loin de chez elle a téléphoné à son père pour lui dire de se rendre au plus vite à l’école pour constater l’état de santé de la petite. « Mon père s’y est rendu à moto pour éviter les embouteillages. Il a transporté Gelenna à l’hôpital Jeetoo à moto où elle a reçu les premiers soins. Granmersi pa pli grav, li finn blese dan so lipie e li finn retourn lakaz mem zour. »

Le lendemain, soit le mercredi 12 mars, jour de la fête de l’indépendance, n’a pas été de tout repos pour la mère de la fillette. Elle s’est rendue au poste de police. Les caméras de surveillance fixées autour de l’école de la Salle pourraient aider à faire progresser l’enquête. « Un policier m’a dit que les images sont floues et qu’il serait difficile d’identifier la plaque d’immatriculation du véhicule et que je dois me rendre au bureau de Mauritius Telecom à Port-Louis pour faire une demande en bonne et due forme et avoir accès aux images des caméras de surveillance sur les lieux de l’accident. »

N’ayant pas digéré cette proposition qui avait l’air d’une plaisanterie de mauvais goût, Darlène se rend aux Casernes Centrales pour tirer au clair cette affaire. Elle apprend que des officiers de police qui avaient ouvert l’enquête après l’accident allaient interroger sa fille dans les jours qui viennent pour faire la lumière sur cet accident qui aurait pu être fatal pour sa fille. « Vu qu’il n’y a pas de blessés grave ou de mort d’hommes, nous avons l’impression que cet accident n’est pas pris au sérieux », dira un proche de Darlène.

Cette dernière est déterminée à aller jusqu’au bout pour connaître toute la vérité sur les circonstances de cet accident. « Que le conducteur de la camionnette soit arrêté au plus vite et paie les conséquences de ses actes irresponsables, surtout envers une enfant de cet âge », insiste Darlène. « Si le conducteur du véhicule n’avait rien à se reprocher, pourquoi ne s’est-il pas arrêté après l’accident ? Et kifer ziska ler li pa ankor al fer enn depozisyon ? » Autant de questions qui restent sans réponse pour la mère de la victime. « Mo zanfan finn tromatize depi ki li victim sa aksidan-la. Li gagn per a sak fwa li tann enn kamyon travers devan laport », confie Darlène.

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