DÉROUTE DE L’ANNÉE: Le Club Maurice à Londres

La déroute de cette année 2012 est bien évidemment à mettre à l’actif du Club Maurice lors des Jeux olympiques de Londres. Les performances des athlètes n’ont malheureusement pas été à la hauteur des espérances et comment ne pas évoquer le comportement scandaleux des accompagnateurs de la délégation mauricienne qui ont terni l’image du pays aux yeux du monde en terre londonienne. Ces Jeux laisseront un goût amer aux mouvements sportifs mauriciens.
Il y avait une attente justifiée que la réussite allait être encore une fois du côté de la boxe après que Bruno Julie soit monté sur la troisième marche du podium à Beijing en 2008. On a tous cru, à tort ou à raison, que le pugiliste Richarno Colin allait revenir avec au moins une médaille de bronze au cou.  Mais les résultats ne sont ce qu’ils sont et force et de constater que le boxeur, qui concourrait dans la catégorie des -64 kg, a eu à faire face à la dure réalité du sport de haut niveau. C’est dommage pour lui compte tenu de son potentiel. Pour rappel, le Mauricien s’était incliné au stade des 8es de finale. Opposé au Mongol Erdene Uranchimeg, numéro deux mondial chez les -64 kilos, Colin a été battu (15-12). Oliver Lavigillante (-52 kg), qui en était à sa première participation, s’est quant à lui fait sortir dès le premier tour.
Les performances n’ont certes pas été chaotique. On peux passer sous silence les quelques performances individuelles, comme celle de la judokate Christiane Legentil ou encore des nageurs Heather Arseth et Mathieu Marquet. Les beach-volleyeuses Natacha Rigobert et Élodie Li Yuk n’ont pas démérité mais l’opposition s’avérant trop forte, elles n’ont pu tenir la gageure. Mais le gros point noir est le spectacle plus que désagréable voir honteux que ce sont livrés les dirigeants. Après les remous provoqués par la demande supplémentaire d’accréditation en faveur de l’entraîneur de beach-volley, le Français Thierry Long, au sein du défilé, c’est la triathlète Fabienne St Louis qui avait insisté à son tour pour que son coach, David Bardi, obtienne une accréditation pour l’assister lors de sa course prévue le 4 août. Autre incartade est bien évidemment la non-selection de Judex Bazile pour le traditionnel défilé des athlètes, lui qui s’attendait à faire partie du cortège. Ce qui n’a pas manqué de créer une certaine frustration au sein même de la délégation mauricienne.
Mais les conflits entre les sportifs et les dirigeants ont aussi été au centre des attentions. Lindsay Paul, chef de mission de la délégation mauricienne, a été incapable de rétablir l’ordre et de gérer ces guerres ouvertes. On pense ici à sa vive altercation avec les beach-volleyeuses Natacha Rigobert et Élodie Li Yuk Lo. Alain St Louis, secrétaire-général de la Fédération mauricienne de Triathlon a exprimé de façon brutale ses sentiments au président du COM. Il y a même eu une tentative d’agression d’Alain St Louis sur la personne de Philippe Hao Thyn Voon, président du Comité Olympique Mauricien alors qu’ils se trouvaient dans la salle à manger du Village des Jeux. Ne serait-ce la prompte intervention de Lindsay Paul, Chef de mission, et de Richard Papie, membre du Club Maurice, les deux hommes auraient pu en venir aux mains. Pour rappel, cette altercation avait pour toile de fond l’indiscipline de Fabienne St Louis, fille d’Alain. Au lieu de revenir en héros au pays comme en 2008, tous les athlètes sont  revenus comme de parfaits anonymes.

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