DERRECK DAVID (AFRIQUE DU SUD) : L’apothéose 2015 !

La troisième saison est la bonne. Après avoir évolué chez Vincent Allet, puis Paul Foo Kune, c’est sous les couleurs de Gilbert Rousset que Derreck David a connu la consécration. Une année 2015 de bonheur : le mariage avec Angélique le mois dernier, la Cravache d’Or samedi dernier et une participation à l’Attitude International Jockeys’ Day dimanche.
Benjamin d’une fratrie de cinq enfants, c’est le jockey Donovan Habib (oncle mais aussi une vieille connaissance du Champ de Mars), devenu un role model dans la vie de Derreck David, qui lui insuffla cette passion pour la race équine. Cependant, ce sont deux top trainers sud-africains, Gary Alexander et Geoff Woodruff, qui le propulsèrent dans le giron hippique. Aussi, entre Class In A Glass, son premier gagnant sud-africain un après-midi du 18 mars 2007, et Obligation, le dernier gagnant de la saison régulière 2015 au Champ de Mars, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de DD (son sobriquet).
Class In A Glass appartenait à ses parents. C’était le tout premier gagnant familial mais aussi celui de Craig Eudey, « the trainer’s first career winner ». Issu de la même promotion que le Mauricien Karis Teetan à l’Académie des Jockeys à Johnanesburg, c’est à Mark Khan — lui aussi une vieille connaissance de notre hippodrome — qu’il voua une admiraration sans pareille. « I did go to the track in the mornings with uncle Don from a very young age. But I loved the way Mark Khan (ndlr : il deviendra plus tard son agent) rode and how professional he was at all times. I used to, and still try to follow in his footsteps…», se plait toujours à dire Derreck David.
Les premières années à l’académie furent difficiles pour Derreck David, lui qui aura par ailleurs été le kitboy de Glyn Schofield (une autre connaissance mauricienne). C’est la famille de « Uncle Don » qui lui permit de résister à l’envie de tout abandonner. « They kept saying that I should persevere and If I still wanted to leave after my first winner, I would have their blessings. Needless to say, I was hooked after that first win and their brillant advice is what saved my life. I am eternally grateful to them. »
À 19 ans, David était invité à participer à la journée internationale 2008 du MTC dans la catégorie des Young Stars. À défaut de victoire, il ramena trois accessits en quatre montes. Le titre d’apprenti champion en Afrique du Sud décroché par Karis Teetan l’année suivante — certains parlaient d’injustice par la façon dont cette Cravache d’Or avait été allouée — n’entama pas pour autant sa conviction de réussir dans ce milieu. Il évolua un moment au Zimbabwe (2008), retourna en Afrique du Sud, se signala en 2010 en enlevant, entre autres, sept courses au cours d’une journée historique qui le vit également s’imposer dans le SA Classic avec Pierre Jourdan « my best horse ever riden », avant de tenter l’aventure mauricienne. C’était en 2013 quand il fut engagé par Vincent Allet. Il termina la saison avec  30 victoires. Il changea de casaque en 2014 en émigrant chez Paul Foo Kune. Il ne termina pas la saison, écopant de quatre semaines de suspension et Rs 100 000 d’amende pour sa monte sur Always Flirting (19e journée). Il regagna l’Afrique du Sud avec un actif de 22 victoires (104 montes). Il retourna au Champ de Mars avec la tâche de remplacer la Cravache d’Or  2013 Johnny Geroudis chez l’entraînement Rousset. Contrat rempli avec bonus pour le Sud-Africain, car il aura réalisé sa meilleure saison avec à la clé 46 victoires, entrant même dans le Hall Of Fame un après-midi de juillet (17e journée) avec un quintuple signé Bronco Buster-Rear Admiral-Polar Royale-The Real Hero-Gharbee. Ce rarissme tour de force lui a valu d’être le tout premier récipiendaire du Trophée Sir Robert & Lady Maria Farquhar, introduit par le MTC cette saison et  qui récompense une performance considérée exceptionnelle, selon la décision d’un jury spécialement constitué.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -