Des familles stables*

Pour encourager les familles à avoir plus d’enfants, il faut promouvoir une image positive de la famille. C’est dans des familles stables que doivent naître les enfants dont l’Île Maurice d’aujourd’hui a besoin. Trop de problèmes affectent les enfants des familles monoparentales, éclatées ou recomposées. Un nombre élevé de grossesses précoces et un nombre supérieur d’enfants dans des foyers appauvris psychologiquement et économiquement viendront fragiliser encore plus le climat social. Il faut donc, au départ, promouvoir la natalité dans des familles stables, capables de bien encadrer les enfants.
Dans le contexte actuel de rajeunissement de notre pays il est important d’être au courant de toutes les méthodes de planification familiale mais il est nécessaire de ne pas nous enfermer dans une mentalité essentiellement contraceptive. La venue d’un enfant, programmé ou pas, vient souvent consolider un couple trop enfoncé dans la routine. Point de recettes toutes faites pour que le bonheur tellement souhaité soit au rendez-vous dans chaque famille.
De moins en moins d’enfants : deux ou trois et pas plus… nous disent les chiffres.
On se met en couple jeune… mais on se marie plus tard… En 1990 la moyenne d’âge du mariage était de 24 ans. En 2014 elle est passée à 28 ans pour la femme et de 29 à 31 ans pour l’homme.
Le nombre de divorces – qui blessent les enfants encore plus que les parents – a augmenté de 1584 cas en 2013 à 2 262 cas en 2014, ce qui représente 678 cas de plus en une seule année…
En voici les détails :
7 divorces ont été prononcés avant la première année de mariage.
390 divorces entre 1 et 5 ans de mariage.
1 063 divorces entre 5 et 25 ans de mariage.
202 divorces après plus de 25 ans de mariage.
Dans les 2 262 cas de divorces en 2014, 2 040 ont été prononcés chez les couples qui avaient 2 enfants ou moins.
… Et combien d’autres couples aussi fragilisés qui se demandent combien de temps ils pourront tenir ensemble alors que les enfants se retrouveront partagés entre les deux parents ou dans des familles recomposées ?
Avec l’élévation de l’âge des mariés et l’explosion des divorces, la natalité va encore baisser.
Tout échec familial a des répercussions sociales et va entraîner des coûts élevés sur le plan financier (aide aux familles monoparentales), humain (besoin de psychologues pour soigner les coeurs blessés) et social (retard dans les études et blocage dans la vie professionnelle). Les divorces fragilisent encore plus les femmes, alors que la présence de leur conjoint leur procure certains avantages et une respectabilité dans la société.
Quelles campagnes et quel accompagnement pour encourager des couples capables de trouver leur bonheur dans la stabilité, ce qui est indispensable pour assurer le plein épanouissement de leurs enfants ?…. Capables aussi de recréer des liens et recommencer la route ensemble même s’il y a eu des séparations passagères ?

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