Des manuels scolaires au coût de Rs 7,2 M devenus obsolètes

Comme l’année dernière, le rapport de l’Audit met l’accent sur le renouvellement des manuels scolaires dans le cadre du projet Nine-Year Schooling. Pour la période 2016-2017, il est ainsi noté qu’une somme de Rs 55 M a été déboursée pour les livres du primaire et du prévocationnel.

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De cette somme, Rs 7,2 M concernent des livres devenues obsolètes car, avec la réforme, de nouveaux manuels ont été élaborés. Le ministère s’est ainsi retrouvé avec 153 000 manuels imprimés avant 2017 et qui ne servent plus à rien. Sur ce même dossier, le rapport note qu’avec le retard accumulé dans la livraison des manuels, un fret aérien supplémentaire de Rs 1,3 M a dû être déboursé pour la distribution à Rodrigues.

Par ailleurs, le rapport met une nouvelle fois en lumière les difficultés à compléter les projets dans les délais prescrits. Il cite en exemple la construction de la phase IV du MGI de Moka, qui devait être complétée en mars 2014. Ce projet, qui a démarré en août 2012, a été confié à une compagnie privée au coût de Rs 149 371 775.  Le rapport relève : « Le travail devait être complété dans 540 jours. En dépit d’une extension du délai de 158 jours, les travaux étaient toujours en cours au 30 avril 2015, soit 13 mois après le délai prévu. « Hence, the maximum amount of liquidated damages of Rs 8.1 million, representing 135 days had already been reached. However, no additional extension of time was approved. »

Vu la situation, le ministère de l’Education a dû prendre les choses en main à partir de janvier 2016 afin de libérer une partie du bâtiment. Sur avis du bureau de l’Attorney General, un “Supplemental Agreement” a été signé entre les deux parties. Cependant, en dépit du fait que le contracteur n’a pu respecter ses engagements, une somme de Rs 107 780 425 lui a été versée en mars 2017.

D’autres délais sont également notés dans les travaux au SSS de Quartier Militaire (filles) de même que pour les bâtiments de Polytechnics Mauritius. Dans ce cas précis, le ministère de l’Education a répondu que la situation était « sous contrôle ». Le service de sécurité des écoles est également pointé du doigt par le rapport de l’Audit. Il est noté que le même si le service n’était pas satisfaisant, les contrats des compagnies concernées ont été renouvelés. Selon le rapport, il y a un mauvais planning au niveau du “procurement” du ministère, ce qui explique que cela a donné lieu à des délais dans le lancement des procédures. De même, au 30 juin 2017, une somme de Rs 27,6 M avait été versée à deux compagnies de sécurité pour leurs services mensuels.

Concernant le projet de repas chaud dans les écoles ZEP, le rapport note que des cuisines ont été aménagées dans trois écoles seulement. Une somme globale de Rs 17 714 605 était prévue pour ce projet. Seules Rs 11 767 394 ont été déboursées. À l’école de Pointe-aux-Piments, les travaux ont été complétés avec neuf mois de retard. Toutefois, par la suite, il y a eu des fuites et des travaux ont dû être réalisés une nouvelle fois.

À l’école de Bois-des-Amourettes, les travaux ont été complétés avec six mois de retard. Dans celle de Cascavelle, le service du contracteur n’était pas satisfaisant et le contrat a donc été résilié. Les travaux ne sont toujours pas complétés. À l’école Aimé Césaire, les procédures d’allocation de contrat ont été annulées à plusieurs reprises. Le rapport de l’Audit recommande ainsi un plan approprié pour la réalisation de ces travaux. De même, il y est souligné qu’il est « discriminatoire » d’effectuer des travaux dans quatre écoles seulement.

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