Développement durable : Maurice présente son premier bilan à New York

  • Le ministre des Affaires étrangères, Nando Bodha, souligne les difficultés et défis rencontrés par Maurice aux Nations unies hier
  • « Our focus is to reduce poverty (SDG1), improve our educational system by making it more inclusive and less elitist»

Maurice, représentée par le ministre des Affaires étrangères Nando Bodha, a présenté jeudi sa première Voluntary National Review (VNR) sur la mise en œuvre du programme de développement durable des Nations unies au siège de l’ONU, à New York.

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La présentation ministérielle, qui s’est déroulée sous la présidence du Conseil économique et social, a été bien accueillie, a-t-on appris. Plusieurs délégations dont le Rwanda, l’Inde, le Canada, la Micronésie et l’Uruguay, ont félicité Maurice pour la mise en œuvre réussie de plusieurs objectifs dans le cadre du programme de développement à l’horizon 2030 des Nations unies. « Le Canada a promis d’aider Maurice à poursuivre la mise en œuvre de ce programme », a indiqué Nando Bodha au Mauricien ce matin.

À travers ses mécanismes de suivi et d’examen, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 encourage les États membres à examiner régulièrement et de manière exhaustive les progrès réalisés aux plans national et sous-national. Les VNR visent à faciliter le partage d’expériences, y compris les succès, les défis et les leçons apprises, en vue d’accélérer la mise en œuvre du Programme 2030. Ils cherchent également à renforcer les politiques et les institutions des gouvernements et à mobiliser un soutien et des partenariats multipartites pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable.

Dans son intervention, le ministre a mis en exergue les progrès réalisés à ce jour sur les différents objectifs de développement durable tout en soulignant les difficultés et les défis rencontrés par Maurice en tant que petit État insulaire en développement et pays à revenu intermédiaire soumis aux effets des chocs économiques externes et des catastrophes naturelles résultant du changement climatique et ses effets ainsi que notre manque de ressources naturelles et notre petit marché intérieur.

Dans un message publié au début du rapport, le Premier ministre souligne le progrès accompli par Maurice dans le cadre du programme de développement durable. « Over the years, Mauritius has built a strong welfare system, providing free education and healthcare services and an array of social protection scheme to our people, especially to the most vulnerable. Our focus is to reduce poverty (SDG1), improve our educational system by making it more inclusive and less elitist (SDG4), increase our resilience in the face of the adverse effects of climate change (SDG13) and ensure sustainable management and exploitation of our Oceans (SDG14) amongst other objectives. We see the other SDGs as our enablers in achieving the goals we have set for ourselves. »

Et le message se poursuit ainsi : « Nous devions souvent réinventer notre économie et créer de nouveaux domaines de croissance face aux défis extérieurs. Ce faisant, nous n’avons pas perdu de vue les segments les plus vulnérables de notre société. Nous leur accordons aujourd’hui plus d’attention que jamais auparavant. Pour réduire les inégalités, nous mettons en œuvre le Plan Marshall contre la pauvreté et avons introduit un salaire minimum et un impôt négatif sur le revenu tout en construisant des logements sociaux pour les personnes à faible revenu. En poursuivant le progrès économique, nous maintenons le bon équilibre entre développement et environnement. Dans cet examen, nous avons mis en évidence des domaines dans lesquels nous avons progressé, tels que le renforcement de la résilience au changement climatique, les mesures d’adaptation et d’atténuation, tout en soulignant la manière dont le pays progresse vers la modernité avec le nouveau développement des infrastructures. La mise en œuvre du Metro Express, le programme de désengorgement du trafic, les nouveaux aménagements portuaires et aéroportuaires sont des éléments clés de notre programme de développement. »

Le rapport souligne d’ailleurs les difficultés pour Maurice de présenter les rapports à différentes instances d’évaluation au niveau international en raison d’un manque de ressources. Il annonce que les autorités mauriciennes envisagent actuellement l’institution d’une structure permanente qui permettrait la surveillance continue des progrès accomplis dans la mise en œuvre des “sustainable development goals”. Maurice se prononce en faveur d’un mécanisme de suivi commun au plan international. « We would advocate for the international community to design a common monitoring and reporting mechanism, via a common platform, for the various initiatives, thus reducing the burden and possible duplication of the limited human and financial resources of small countries such as Mauritius », souligne le rapport.

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