DISCOURS-PROGRAMME : Aucun engagement ferme pour une meilleure protection des consommateurs, selon la CAP

Commentant le discours-programme du gouvernement pour 2015-2019, la Consumer Advocacy Platform (CAP) estime qu’« il n’y a aucun engagement ferme pour une meilleure protection des consommateurs ». L’association plaide par ailleurs pour que le ministre du Travail initie, dans les plus brefs délais, des consultations en vue de formuler la loi sur le salaire minimum. « Une fois adoptée, une telle législation contribuera à combler la disparité entre les salaires, réduire le Gini coefficient, et à l’allégement de la pauvreté ».
Selon les observations de la CAP, « les consommateurs devront attendre le discours du budget pour connaître les initiatives que compte prendre le gouvernement pour améliorer le pouvoir d’achat des consommateurs ». L’organisation considère importante la proposition d’enlever la TVA sur un nombre de produits alimentaires. S’agissant des prix des carburants, « les décideurs ne se prononcent pas sur les mesures qu’ils comptent mettre en place pour que la baisse de prix des carburants soit répercutée sur les prix des produits de base ».
D’autre part, la CAP regrette que le gouvernement ne se soit pas prononcé sur l’adoption du nouveau Consumer Protection Bill « qui est en attente, encore moins sur la formulation d’une politique nationale de protection des consommateurs ». « Si le gouvernement compte rendre plus accessibles les services de télécommunications et encourager une amélioration de la qualité des services, pour la CAP, une amélioration de la qualité des services passe par une concurrence accrue ». Pour l’association de consommateurs, la concurrence sera stimulée s’il est permis aux consommateurs de changer d’opérateur facilement. La CAP déplore que le gouvernement n’ait fait aucune mention, dans son discours-programme, de la portabilité des numéros de téléphone, « une mesure évoquée aussi loin qu’en 2003, et qui devrait permettre une mobilité des consommateurs d’un opérateur à l’autre ».
S’agissant de l’extension du congé de maternité de 12 à 14 semaines, « une mesure qui devrait encourager plus de mamans à allaiter leurs nourrissons, la Consumer Advocacy Platform note qu’elle est encore loin des provisions de la Maternity Protection Convention du BIT, dont Maurice est signataire. Cette convention internationale fait provision pour que le congé de maternité soit de 18 semaines ». L’organisation de consommateurs déplore aussi qu’aucune provision ne soit prise pour l’adoption d’une loi pouvant rendre les provisions du Code de l’OMS-Unicef sur la commercialisation des substituts au lait maternel contraignantes.
En outre, selon la CAP, la proposition de rendre opérationnelle l’Utility Regulatory Authority telle que prévue par la Utility Regulatory Authority Act, « devra entraîner une baisse des tarifs des eaux usées. En effet, Maurice serait le seul pays où les tarifs des eaux usées sont plus élevés que ceux de l’eau potable ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -