DOUCE ÉVASION: Le Jardin de Zoë à Bagatelle

À peine a-t-on fait quelques pas à Bagatelle, qu’on est happé par une douce senteur florale. Le panneau indicateur sur fond gris indique Le Jardin de Zoë. Florilège de couleurs, senteurs d’arôme, on se laisse facilement enivrer tant le décor est bien aménagé. Priscilla Birlouez, fleuriste, nous convie dans son petit monde floral.
Priscilla Birlouez, enceinte de son deuxième enfant, parle de Zoë sa fille aînée qui lui a inspiré la création de ce jardin. S’imprégnant des essences des fleurs, titillant nos sens rien qu’à l’évocation de chacune d’entre elles, Priscilla nous fait découvrir des snowballs jaunes et blancs en provenance du Kenya qui peuvent durer jusqu’à deux semaines. Il suffit de couper la tige et de changer l’eau du vase chaque jour. Les wax Flowers, le leucadendron, les chrysanthèmes, les oeillets, les roses, le hypericon… Entre toutes ses fleurs composées aux senteurs enivrantes, Priscilla a su poser ses marques. Elle se défend d’avoir la main verte puisque ses fleurs, elle les commande d’un fournisseur qui “régale” son stand de compositions florales en provenance de l’Afrique du Sud. Priscilla Birlouez, elle, y ajoute sa signature personnelle. Elle est l’artiste qui sait remettre au goût du jour les fleurs saisonnières. Certaines comme les roses rouges, ses préférées indiquent la saison des amours, le jour de la St Valentin. Du jaune, pour sceller la réconciliation. Chaque fleur a son emblème, au client de savoir les décoder selon leur humeur. « Zoë, ma fille m’a permis de recréer un monde magique. C’est ce bonheur que je distille à mes clients. Il faut être avant tout passionnée. »
Privilégier l’esthétique
Sa passion, elle l’a transmise à ses deux employées Marie et Asha qui n’ont pas fini de découvrir toute la richesse que procure la nature. Le Jardin de Zoë, c’est aussi l’évasion. Pour faire durer ce plaisir des sens, Priscilla Birlouez a trouvé l’astuce qui consiste à mélanger les différentes couleurs de fleurs avec une précision à la fois méthodique et artistique. Pour elle, l’unique façon de faire qu’un jardin arrive à plaire, c’est de privilégier l’esthétique. Les couleurs des fleurs, elle en joue beaucoup avec les tons pastels et criardes et parvient au final à composer un judicieux bouquet floral. La beauté de son jardin est ainsi mise en relief. Hier matin, elles étaient cinq à se précipiter vers son stand. Les compositions de chacune des clientes varient. L’une préférant une rose, l’autre un bouquet. Le commerce des fleurs est un métier à la fois rentable et attrayant. « C’est un amalgame de toutes mes fleurs qui fait la beauté d’un jardin », confie dans un large sourire Priscilla. Autre point intéressant, elle personnalise chaque bouquet. « J’inclus quelques petits mots à la demande du client. Un bouquet peut exprimer la joie, l’amour, la naissance, la mort, la réconciliation. Il n’est pas nécessaire de l’accompagner d’une carte, on peut le personnaliser sur le bouquet. C’est une manière d’exprimer ses sentiments à la personne qui se verra offrir ses fleurs. Pour la St Valentin, on va faire venir des ballons en hélium avec des petites expressions de coeur, comme une ode à l’amour pour les amoureux. On a aussi des Posy, ce qui signifie que le client fait le choix de ces fleurs et nous, on s’occupe de tout le travail autour. Ce n’est pas la peine de mettre de l’eau dans un vase, tout est compris, l’eau, les fleurs… En plus, les fleurs sont livrées dans un socle avec un emballage attrayant. L’univers floral, c’est vraiment tout un art. Il faut savoir jouer de ses mains, être habile ». Priscilla indique que pour satisfaire une large clientèle à petits budgets les prix des bouquets commencent à partir de Rs 200. Une fleur c’est la vie, cela apporte des couleurs et du rayonnement. « J’attends avec impatience la naissance de ma deuxième fille Nola pour lui composer son jardin de fleurs. »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -