Drame conjugal à Bel-Air Rivière-Sèche : l’indifférence des policiers dénoncée

Les deux enfants de la victime Shabneez Mohamud tuée par son époux en début de semaine, Saahir (14 ans) et Nawrhari (10 ans), ont confié à leurs proches qu’ils s’étaient rendus au poste de police de Bel-Air pour alerter la police que leur père, Nasureedeen Mohamud, avait violemment agressé leur mère.

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“Mo ti fini lévé mo tan mo papa ek mo mana pe discuté for for. Moi ek mo ti frer ti pe essaye defane li avant nou alle la police”, a raconté Saahir à Week-End en présence de son oncle Nayaz Ahanudally à Camp Chapelon chez lequel les deux enfants sont allés habiter après le drame. Arrivant au poste de police, selon nos sources, les jeunes se trouvent en face d’officiers de police complètement indifférents à leur appel de détresse. “Zot dire li assise, nou pou gette toi ene ti moment.”  “Si les policiers avaient prêté une oreille attentive à ce que Nawrhari leur disait et qu’ils étaient allés sur place au plus vite, leur mère serait encore en vie”, regrette l’oncle des deux adolescents qui s’était rendu à Bel-Air après avoir appris la nouvelle. Selon ce dernier, “ce n’est que trois heures après que les policiers sont venus sur place.”

“Lorsque je suis retourné chez moi, ma mère était déjà morte”, raconte Nawrhari. Entre temps  Bibi Shabneez Mohamud, sa mère, âgée de 33 ans, avait  été étranglée par son époux Nasruddin Mohamud, 38 ans, qui la soupçonnait d’infidélité. Les bagarres  se sont déroulées devant les deux enfants qui ont tenté de venir en aide à leur mère avant qu’il ne soit étranglé par son époux. Auparavant, fou de rage, le suspect n’a pas hésité à asséner un violent coup de poing au visage de son fils aîné de 14 ans, qui menaçait de le dénoncer à la police. La dispute a alors dégénéré et, malgré la résistance de la victime le trentenaire l’a agrippée par le cou pour l’étrangler.

Cinq policiers interrogés

Leur mère leur a demandé de se rendre au poste de police de Bel-Air pour solliciter de l’aide. Profitant de la situation, le suspect a fini par étrangler son épouse. Cette dernière est tombée au sol et ne respirait plus. Après le drame, Nasruddin a appelé Asraf, l’un de ses frères, pour avouer son crime.

La police est finalement arrivée sur les lieux et a noté que Shabneez Mohamud avait déjà rendu l’âme. La Criminal Investigation Division (CID) de la région et les éléments du Scene of Crime Office ont été mandés au domicile du couple. Le cadavre de la victime a été transféré à la morgue de l’hôpital Victoria de Candos où l’autopsie du Dr Maxwell Monvoisin, Principal Police Medical Officer, a attribué son décès à une “smothering asphyxia.”

Nasureedhin Mohamud a été présenté au tribunal de Flacq après son arrestation où une accusation provisoire d’assassinat a été retenue contre lui. Il est au Moka Detention Centre. Cette enquête se déroule sous la supervision du DCP Hemant Jangi assisté du surintendant Badal.

Cinq policiers, dont un Sub Inspector qui était présent au poste de police de Bel-Air, font l’objet d’une enquête pour non-assistance à personne en danger. Les  deux enfants de la victime pourront être interrogés dans les jours qui viennent.

 

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