Drogue et blanchiment | Satish Mohabeer, « passeur » de fonds présumé des trafiquants

  • L’ICAC prend formellement le relais de la Commission sous la Legal Mutual Assistance pour des compléments d’enquête sur les sources de financement en Inde et à Madagascar
  • Sa convocation en début de semaine devant la Commission d’enquête sur la drogue

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    Les révélations devant la Commission d’enquête sur la drogue sur ses contacts avec des parrains de la drogue en prison, en l’occurrence Peroumal Veeren et Curly Chowrimootoo, ont relancé l’intérêt de l’Independent Commission against Corruption (ICAC) à son sujet. Le gérant d’une tabagie à Port-Louis Anil Kumar Mohabeer, aussi connu sous le nom de Satish, déjà fiché à l’ICAC pour des délits de blanchiment de fonds, sera confronté à de nouveaux détails au sujet de ses sources de financement. Se basant sur ses précédents aveux au sujet de la provenance d’une partie de son financement de l’étranger, l’ICAC a initié dès le début de cette semaine des procédures sous la Mutual Legal Assistance pour des compléments d’enquête dans au moins deux pays. En parallèle, à partir de “Judges’ Orders”, les enquêteurs de l’ICAC comptent procéder à un relevé systématique des appels téléphoniques du dénommé Satish avec des parrains de la drogue, notamment les deux « vedettes principales » de la commission Lam Shang Leen.

    Après une analyse détaillée des réponses fournies par ce gérant de tabagie – qui avait été interpellé par l’ICAC en janvier 2017 avec Rs 5 millions en différentes coupures lors d’une perquisition de son domicile –, l’ICAC envisage de solliciter la coopération des autorités en Inde et à Madagascar pour contre-vérifier des détails concernant la provenance des fonds incriminés. Le suspect avait en effet soutenu, lors de son interrogatoire, que cet argent lui avait été remis par des ressortissants de ces deux pays, révélant noms et adresses.

    Avec l’exécution prochaine de ces demandes de Legal Mutual Assistance, l’ICAC devrait être en mesure d’élucider le mystère de Satish Mohabeer, qui a nié devant la commission d’enquête être engagé dans le business de “Money Changer”. Au sein de l’ICAC, on soupçonne que le dénommé Satish Mohabeer agirait en tant que « passeur » de fonds présumé de la mafia de la drogue, comprenant des opérations de change en devises étrangères et autres transferts de fonds. Les informations qui pourraient être obtenues de Madagascar et de l’Inde devront servir à étoffer le dossier à charge pour des délits éventuels de blanchiment.

    Un détail qui n’aurait pas échappé aux enquêteurs de l’ICAC est la présence d’une carte de visite d’un ancien “Top Guy” de la commission anti-corruption – aujourd’hui éloigné de cette institution – dans les “exhibits” saisies. Cette même VVIP était également au sein de l’ICAC quand une des enquêtes instruites contre Satish Mohabeer avait été discontinuée. Aujourd’hui, l’ICAC présume que cette même personnalité est un des “Close Advisers” professionnels du clan Mohabeer.

    En attendant la conclusion des procédures pour la Legal Mutual Assistance avec l’Inde et Madagascar, l’ICAC a pris la décision d’engager un exercice de décryptage de mémoire des téléphones cellulaires du dénommé Satish Mohabeer, vu ses contacts réguliers avec Peroumal Veeren et autre Curly Chowrimootoo, comme révélé lors de la dernière édition en date des travaux de la commission d’enquête Lam Shang Leen.

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