DROGUE : Des mineurs impliqués dans le trafic

Ils ont 12 ou 13 ans et sont déjà engagés dans le trafic de drogue. Utilisés par des trafiquants, ils participent à la vente, à la distribution ou encore effectuent d’autres travaux pour les réseaux auxquels ils appartiennent. Loin d’être un phénomène nouveau, cette pratique se répand dans certains endroits dans les villes aussi bien que dans certains villages. Pour les autorités concernées, le problème reste complexe.
On retrouve cette situation dans les périphéries des villes comme dans certains villages où le trafic de drogue s’est incrusté dans le paysage. À Poste de Flacq, Port-Louis et ailleurs, des adolescents d’à peine 12 ans sont déjà engagés dans ce business, souvent utilisés et recrutés par les responsables des réseaux. Selon les groupes et les régions, les tâches confiées à ces jeunes varient. Il y a ceux qui procèdent directement à la vente sous la supervision des aînés qui les accompagnent tandis que d’autres s’occupent de la livraison et de l’acheminement de la drogue quand ils ne montent pas la garde. Souvent, ces adolescents sont intégrés dans le trafic par des proches ou des dealers qui espèrent déjouer la vigilance policière en faisant appel aux jeunes.
Le stratagème est connu. La police est au courant de ces agissements mais n’arrive pas à mettre le grappin sur les coupables. Un membre de l’ADSU explique : “Dans une région de Port-Louis, nous avions appris que des adolescents faisaient la livraison de drogue. Nous avons envoyé des informateurs acheter la marchandise mais nous n’avons pas réussi à les avoir. Mais ça ne devrait pas tarder.”
Témoin des agissements suspects d’un groupe de jeunes dans son village, un habitant de Poste-de-Flacq explique : “Gagn sagrin kan get sa bann zanfan-la pe fer transaksion lor sime. Zot ale vini lor bisiklet enn zourne. Zot fer li o kler. Mo panse ki ena ladan zot paran pa o kouran ou swa zot kone me zot pe ferm zot lizie. Plizier fwa monn al get la polis pou inform zot la sityasion la me nanie pann fer ziska ler. Bann gard isi la per zot.” À Roche-Bois, Rose-Hill, St Hilaire et ailleurs, le phénomène est répandu.

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