DROGUE : Josian Kenneth Fabre fixé sur son sort le 2 septembre

La Cour d’assises fera connaître son verdict dans l’affaire de Josian Kenneth Fabre le 2 septembre. L’accusé, poursuivi pour possession de 285,8 g d’héroïne, a comparu devant le juge Benjamin Marie Joseph ce matin pour prendre connaissance de la date du jugement. Rappelons que Josian Kenneth Fabre avait, lors de son premier procès, écopé de 32 ans de prison. Durant le deuxième procès, qui a pris fin le 22 juillet dernier, il avait plaidé coupable, essayant de convaincre la Cour qu’il « avait très peu » participé dans cette affaire de drogue.
Le procès de Josian Kenneth Fabre a pris fin le 22 juillet dernier. Lors de sa plaidoirie, Me Valayden, son homme de loi, avait demandé au tribunal de ne pas négliger l’aspect du retard dans ce procès qui, a-t-il soutenu, « est contraire à la Constitution ». Josian Kenneth Fabre avait été arrêté en 2005. Me Rama Valayden s’était adressé à la Cour pendant presqu’une heure pour la convaincre que son client – qui, a-t-il souligné, a « très peu participé » dans cette affaire de drogue – devrait avoir une chance. L’avocat de la défense s’était attardé sur le rôle de Josian Kenneth Fabre dans ce « triangle of drugs ». « The local contact was not M. Fabre. He was only the courrier. The court should take into account the proportion of his involvement. This case is different from other cases. He accepted to fetch the drug only for the sum of Rs 2 700. He is a person who owns nothing », avait soutenu Me Valayden. Rappelons que Josian Kenneth Fabre a été arrêté par la police le 18 avril 2005 et relâché sous caution le 20 mars 2006. L’acte d’accusation a été logé le 9 août 2007 et le procès a été appelé le 28 février 2008. En 2009, il a été condamné à 32 ans de prison. En avril, le Full Bench de la Cour suprême a ordonné un nouveau procès après qu’il a interjeté appel. Me Valayden estime que son client devrait aussi bénéficier d’une remise de peine en raison du retard dans le procès. Il s’est appuyé sur plusieurs autres procès pour soutenir ses arguments. Le représentant de la poursuite, Me Pravind Harrah, a cependant indiqué à la Cour qu’il n’y a jamais eu de retard dans le procès et que toutes les années qu’il a passées en « remand » seront comptabilisées. Me Harrah a maintenu que la sentence devra se baser sur la peine maximale de 45 ans. Le juge a réservé son jugement.
Les faits remontent à avril 2005, date à laquelle la douane de l’aéroport SSR reçoit une boîte en provenance d’Afrique du Sud. Celle-ci est destinée à une certaine Jenneth, une Sud-Africaine résidant dans un pensionnat de Grand-Baie. Les officiers décident alors d’ouvrir le colis suspect, qui contient des vêtements. Mais en essayant d’ouvrir les côtés de la boîte, les douaniers tombent sur une enveloppe contenant deux sachets d’héroïne. La police monte alors une opération pour coincer les trafiquants. Le colis est par conséquent livré chez la Sud-Africaine, à Grand-Baie, avant que celle-ci soit arrêtée. Dans sa déclaration, cette dernière indique à la police qu’elle était censée remettre le colis à une autre personne, qui allait l’attendre sur le parking de l’hypermarché Super U, à Grand-Baie. Une autre opération est alors montée pour savoir à qui était destinée la drogue. Et c’est là que la police tombe sur Josian Kenneth Fabre, venu réceptionner le colis. En voyant la police, l’homme essaie de prendre la fuite, mais il est vite rattrapé. Dans sa déposition, Josian Kenneth Fabre avait catégoriquement nié les faits, soutenant qu’il n’était au courant de rien. Mais cette fois, il a plaidé coupable.

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