Drogue : Une nouvelle politique réclamée

Cette demande vient aussi bien de la société civile que de la classe politique, où il y a désormais unanimité. Le constat est qu’après une trentaine d’années de lutte basée principalement sur la répression, Maurice est en situation d’échec contre le trafic de drogue et dans sa capacité à venir en aide aux victimes. Dans une table ronde organisée par le Collectif Urgence Toxida (CUT) la semaine dernière, les représentants des principaux partis politiques du pays ont exprimé le besoin de revoir les lois en vigueur et l’encadrement pour un assouplissement et une approche proactive.

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 » Ladrog sintetik ! Ki ete sa ?  » sera donc le thème d’une conférence qui sera animée par le Dr Ramkoosalsing, Danny Philippe, président de CUT, et Samioullah Lauthan, travailleur social et assesseur de la commission d’enquête sur la drogue. Cette conférence, ouverte au public, est prévue le samedi 7 juillet, de 13h à 18h, au centre de YFC, situé à Allée Brillant Branch Road, Castel, Phoenix.

Il est ainsi réclamé de tous bords que les consommateurs ne soient plus emprisonnés et qu’il y ait une distinction avec les trafiquants qui sont, eux, les vrais criminels. Autre fait important : les différents partis réfléchissent sur la possibilité de légaliser des médicaments à base de cannabis. La légalisation et la dépénalisation de ce produit à des fins récréatives ont aussi été abordées. Si le débat avance, les stratégies électoralistes rendent certains frileux, malgré l’appel de la société civile à agir en urgence, surtout pour contrer la montée en puissance des drogues synthétiques.

Arvind Boolell estime qu’il est urgent pour le gouvernement de mettre en place les recommandations du nouveau Drug Control Master Plan. Joe Lesjongard, du MSM, a confié que Pravind Jugnauth attend la soumission du rapport de la commission d’enquête sur la drogue. Ce qui, pour beaucoup, équivaut à une perte de temps, qui s’avère fatale sur le terrain. La travailleuse sociale Isabelle David a rappelé qu’il n’y a toujours aucun centre pour prendre en charge les jeunes affectés par la drogue synthétique. La création d’une telle structure est proposée par le Master Plan.

 

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