E-MAIL D’INDRA CYBERCAFÉ : La guerre des alibis

L’enquête du Central CID, sous la supervision de l’assistant commissaire de police Heman Jangi, au sujet des menaces d’attentat terroriste par e-mail, entame sa phase active. Après l’interrogatoire sous avertissement de Kishan Sooklall, le gérant d’Indra CyberCafé LakePoint, Curepipe, hier, en présence de son homme de loi, Me Ashley Hurhanghee, Ish Sookun, System Manager de la Sentinelle Ltd, devra être confronté formellement cet après-midi aux allégations des limiers de la Cyber Crime Unit de la police. Dans les deux cas, l’on devra s’attendre à une guerre d’alibis.
Kishan Sooklall, le gérant du cybercafé, maintient qu’au moment des faits incriminés, soit à 11 h 37 le mercredi 20 janvier, il ne s’y trouvait pas. Confronté à des témoignages au sujet de sa présence, le suspect affirme que vers les 11 h 30, il se trouvait au restaurant Debonnairs à Centre-de-Flacq avec deux autres personnes. Il a ajouté avoir un autre témoin pour soutenir son alibi à Flacq, soit un moniteur d’auto-école à qui il avait remis une somme de Rs 1 500.
Kishan Sooklall s’appesantit sur le fait que le témoin qui affirme l’avoir vu à l’Indra CyberCafé à 11 heures 37 aurait confondu l’heure car il aurait regagné Curepipe une heure après et qu’il n’a rien à faire avec la transmission de l’e-mail contenant des menaces d’attentat terroriste contre des cibles bien précises dans la capitale. Il a également donné des indications sur le trajet qu’il a emprunté ce mercredi 20 pour rentrer à Curepipe.
Les enquêteurs de la police sont descendus à Flacq en vue de contre-vérifier les détails fournis par Kishan Sooklall. Il a soutenu qu’il n’y a aucun relevé de clients fréquentant l’Indra CyberCafé. Son homme de loi a déposé une Bail Motion, dont les débats ont été fixés au 2 février prochain. Entre-temps, il a été reconduit en cellule policière.
De son côté, Ish Sookun compte construire sa défense autour d’un alibi. D’ailleurs, ce matin, le quotidien L’express publie un enregistrement vidéo pour soutenir que le Hacker était à Port-Louis au moment des faits. Lors de son interrogatoire, prévu pour cet après-midi à la demande de ses avocats, le System Administrator de la Sentinelle compte réitérer ses déclarations d’hier en Cour.

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