ÉCLAIRAGE : Le septennat, héritage monarchiste

La durée du mandat présidentiel proposée par le tandem Ramgoolam/Bérenger pour la deuxième République suscite des interrogations à Maurice. Ailleurs, une présidence moins longue est préférée. L’exemple français en témoigne. Jacques Chirac est le dernier président à avoir entamé un septennat, avant sa suppression le 24 septembre 2000 et l’institution du quinquennat. Éclairage.
Davantage imposé par les circonstances que par une véritable réflexion constitutionnelle, le septennat était entré dans la tradition républicaine française. Le contexte dans lequel le mandat présidentiel avait été fixé à sept ans montre d’ailleurs qu’il était plus un héritage du principe monarchiste qu’une mise en oeuvre républicaine. Celle-ci est en effet attachée à des mandats courts, afin de permettre l’expression la plus fréquente possible des électeurs.
Le septennat renforce dans le même temps les pouvoirs du chef de l’État et lui donne ainsi le rôle “d’arbitre au-dessus des contingences politiques”. La durée du mandat présidentiel lui confère une fonction propre et distincte de celle assignée au gouvernement et au Parlement.

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