ÉCOLE TECHNIQUE ST JOSEPH : Vaincre l’exclusion à travers un métier

Ils sont une quarantaine d’élèves de 13 à 17 ans à être inscrits à l’école technique St Joseph de Beau-Bassin/ Rose-Hill afin d’apprendre la menuiserie et la ferronnerie. Ces adolescents, qui ont échoué au CPE et à la Form II, ont vu en ces cours une manière de se sortir de l’exclusion et de mieux s’armer pour préparer l’avenir. Pour autant, l’école technique St Joseph a besoin de fonds pour continuer à dispenser ces cours, raison pour laquelle son responsable, Jean François Provence, lance un appel « à tous ceux qui veulent aider » son établissement. « Il nous faut Rs 2,5 millions pour opérer mais nous ne demandons pas autant. Nous avons juste besoin d’une aide afin de permettre à ces élèves de s’épanouir à travers un métier. »
Warren Célérine, Michael Latreille,  Abdullah Mootoosamy et Axel Calou ont les yeux rivés sur leur bout de bois à essayer de trouver des formes pour une idée de meuble. Leur enseignant, Richard Françoise, leur explique les rudiments de l’art de sculpter du bois et de l’attention qu’ils doivent porter sur chacune de leurs oeuvres. Ces jeunes semblent heureux dans cet univers qui, selon les dires du jeune Axel Calou, les sied parfaitement. « J’ai arrêté l’école en Form II. Je n’arrivais plus à assimiler toutes ces matières. Quand j’entends qu’il y a des élèves qui ont étudié ici et qui sont devenus de grandes personnes en ayant un job important, cela me réconforte et me pousse à m’appliquer davantage. » Idée rejointe par Tyron Utile, 14 ans, qui trouve que s’il s’applique bien, il pourra faire de la menuiserie son métier. « Lekol ti difisil. Mai la, li pli korek. »
La même ambiance prévaut dans la salle voisine, où des adolescents s’appliquent à la soudure. Ces étincelles qui jaillissent du travail de soudure sur lequel un des élèves s’applique représentent pour chacun d’eux l’espoir d’obtenir un jour un emploi. Emmanuel Vilbrum et Samuel Hertogs voudraient d’ailleurs déjà être sur le marché du travail et prouver qu’eux aussi ont du talent. Pour Georges Arokeum, l’approche du travail manuel permet aux jeunes de développer leurs talents. De plus, dit-il, « les jeunes ne se sentent pas exclus ».

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