ÉCONOMIE – SERVICES FINANCIERS : L’apport de Harvard pour le Blueprint de dix ans

Une étape cruciale a été franchie dans l’élaboration du Ten-Year Blueprint for the Financial Services Sector pour le compte de la Financial Services Commission (FSC), sous l’égide du ministère des Services financiers. Le choix pour le consultant s’est porté sur l’Executive Director du Program on International Financial Systems de la Harvard Law School des États-Unis, James Shipton. Ce dernier est attendu à Maurice dans la première semaine de septembre pour entreprendre cet assignment déterminant pour l’avenir du secteur des services financiers, avec une première ébauche du plan soumise à discussions et consultations vers la fin de cette année.
Sur le plan académique et professionnel, le track record de James Shipton est impressionnant. Après des études de droit et après avoir exercé au barreau en Australie et en Grande-Bretagne, il s’était joint à des sociétés internationales du calibre de Goldman Sachs pour la région Asie-Pacifique, avant d’occuper les fonctions d’Executive Director et Commission Member de la Securities & Futures Commission de Hong Kong de juin 2013 à juin 2016. À partir de septembre 2016, il est Executive Director de la Harvard Law School. La FSC compte prendre avantage de l’expérience de cet Australien dans le domaine des services financiers pour un re-engineering de ce secteur, présenté comme un des piliers économiques de Maurice.
« Le Ten-Year Blueprint for the Financial Services Sector constitue une étape très importante dans l’avenir de ce secteur. Il s’avère être très critique pour Maurice de s’aligner sur les développements majeurs intervenus ces derniers temps sur le plan international. À titre d’exemple, Maurice a signé des engagements avec l’OCDE et il y a également le concept de Place of Effective Management avec l’Inde, sans compter les pressions pour des international anti-tax avoidance initiatives. Nous avons besoin de réorienter notre stratégie pour le développement du secteur financier et d’identifier des niches areas de demain », a fait comprendre à Week-End l’Executive Director de la FSC, Harvesh Seegoolam, en rappelant que l’objectif est de porter la contribution de ce secteur des 12,1% du PIB actuellement à 15% en 2020, alors que le sucre, jadis connu comme King Sugar, est à 2% du PIB.
À ce stade, la FSC, qui travaille en étroite collaboration avec le ministère de tutelle, a déjà constitué une core team, comprenant des représentants de la Financial Services Promotion Agency (FSPA), de la Banque de Maurice, de même que des représentants du secteur privé, dont la Mauritius Bankers’ Association et des associations dans le Global Business Sector. Une série de huit sous-comités sur différents aspects des services financiers, soit Global business ; Tax and fiscal environment ; Capital markets and stock exchange ; les assurances ; Fund & Asset Management ; Legislative framework ; le secteur bancaire et PR, Image Building & International Visibility, ont déjà été constitués et le consultant de Harvard appelé à intergir avec les différents groupes.
Le contrat de la FSC avec l’Executive Director du Program on International Financial Systems de la Harvard Law School est d’une durée de six mois, avec des allocations maximales de $ 9 000 par mois. Chaque mois, il devra assurer au moins 20 heures de présence physique à Maurice « spent on delivering work related to the assignment ».
Outre le fait d’avoir fait l’objet de discussions élaborées dans le cadre des dernières Article IV Consultations du Fonds monétaire international, le Blueprint for the Financial Sector Services a été abordé lundi dernier lors de la première réunion de la Commission Économie, le think-tank de Business Mauritius, présidée par Gilbert Gnany, Chief Strategy Officer du MCBGroup.

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