ÉCURIE MERVEN : Il a fallu y croire jusqu’au bout, a déclaré Cédric Ségeon 

Même s’il nous avait confié dans notre précédente édition que le titre de jockey champion n’était pas sa priorité, Cédric Ségeon ne semble pas prêt à laisser Johnny Geroudis prendre la clé des champs au classement général. Avec The Pieman et Ruby King, le cavalier français a répondu du tac au tac à son homologue sud-africain qui s’était aussi signalé par un doublé un peu plus tôt dans la journée. Avec 28 réalisations chacun, il va sans dire que le bras de fer entre les deux hommes est bel et bien engagé, pour le plus grand bonheur des turfistes en cette fin de saison.
Les semaines se suivent et se ressemblent du côté de l’écurie Merven, serait-on tenté de dire. Après Gray’s Champ et Princeton lors de la 31e journée, le tandem Merven-Ségeon a remis le couvert samedi dernier en s’octroyant les septième et huitième épreuves au programme. Vainqueur au finish il y a presque un mois, The Pieman a doublé la mise au terme d’une course tactique. Mal placé dans les stalles, le fils de Mogok mit à profit son excellent départ pour partir aux avant-postes et ses adversaires ne le revirent qu’après le but. « Je dois dire que notre principal concurrent était le mauvais tirage. Nous étions très confiants avec le cheval mais la ligne jouait contre nous. Il est sorti beaucoup plus vite qu’on ne le pensait car on croyait que Bongo Beat serait le plus rapide à notre intérieur. The Pieman a fait une belle course et c’est un bon petit cheval. On l’a castré après ses deux premières courses ici. Il a pris du temps pour se remettre et je pense qu’on l’a peut-être couru un peu trop vite après son intervention car on l’avait acheté pour participer dans le championnat des 3 ans. Il a cependant bien récupéré comme en témoigne sa dernière course. J’étais très confiant dans ce lot, » soutiendra Patrick Merven dans son interview d’après-course.
« Lion’s Print n’est pas une machine »
Ruby King s’assura du doublé pour son établissement dans l’épreuve suivante. Quatrième à moins d’une longueur derrière Hot Rocket le 7 septembre dernier, le pensionnaire de l’écurie Merven était aligné dans une valeur inférieure et il ne s’est pas fait prier pour venir cueillir sa cinquième victoire sur notre turf. Les choses semblaient pourtant mal engagées à l’entame du dernier virage mais Cédric Ségeon fit parler la cravache pour reprendre Freedom dans la dernière foulée. « Ruby King a été très combatif et il a fallu y croire jusqu’au bout. Beaucoup de gens auraient pensé que la course était perdue mais j’ai cru en lui. Cela n’a pas été facile de remonter car on était loin derrière. Le meneur avait pris la poudre d’escampette, mais on a réussi à le rattraper. Fort heureusement, mon cheval  n’était pas trop décroché, il a suivi en one-off et j’ai pu démarrer quand je l’ai voulu et cela a été un avantage, » nous dira le Français à l’issue de la journée.
Avec des coursiers de la trempe de Lion’s Print, Liquid Motion et Living With Heart, l’écurie Merven avait les moyens d’alourdir la marque mais dut au final se contenter du doublé. De Lion’s Print, Cédric Ségeon nous dira qu’il n’a pas à rougir de sa prestation car il avait cette fois affaire à de redoutables compétiteurs. « Lion’s Print a fait une très belle course, mais il est tombé sur des chevaux bien  plus forts cette fois. C’est un cheval qui a un grand coeur mais ce n’est pas une machine. Il a fait ce qu’il a pu mais on a vu que, comme tout cheval, il avait ses limites et c’était difficile pour lui aujourd’hui. » Une bonne course également pour Living With Heart qui n’eut aucune réponse face à la foudroyante accélération de Recall To Life. « Living With Heart était bien et j’ai décidé de partir à l’avant quand je suis sorti des boîtes. Il a fait une très belle course, battu par un meilleur cheval. On verra par la suite si c’est ainsi qu’il faudra le piloter mais il nous a livré aujourd’hui une de ses meilleures courses depuis le début de l’année. »
L’écart au handicap aura eu raison des chances de Liquid Motion dans la course principale mais notre interlocuteur est d’avis que le cheval de l’année 2013 n’a pas été ridicule pour autant. La compétition devient cependant plus rude pour Royal Times qui termina bon dernier dans l’épreuve de clôture. « Royal Times a été lent au départ. On est rentré en premier dans les boîtes et il a eu le temps de s’endormir un peu. Les 1365m sont un peu courts pour lui mais ce n’est plus le même cheval qu’on a connu l’an dernier. » L’apprentissage continue cependant pour Torero Dancer qui manqua une nouvelle fois sa mise en action. « Torero Dancer est encore très immature. Il a besoin de faire des progrès dans sa tête, » nous dira simplement le Français.

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