ÉDUCATION : « L’invasion » des collèges d’État par des enseignants du privé dénoncée

Le front commun de l’éducation s’élève contre les « anomalies » provoquées par la présence du personnel de MEDCO dans les collèges d’État. Selon ses membres, il y aurait des « abus » de la part de certains pour pousser les collèges privés à la fermeture et ainsi avoir l’opportunité de travailler dans un collège d’État. Le front estime que c’est « une injustice » envers ceux qui sont passés par la Public Service Commission (PSC) pour entrer dans ces collèges. Il est d’avis que la PSSA doit participer au redéploiement en cas de fermeture. Par ailleurs, les dirigeants du front invitent leurs membres à signer l’Option Form du PRB car ils ont une oreille attentive du ministère de l’Éducation.
Le front commun, qui regroupe la Government Secondary School Teachers Union (GSSTU), l’Education Officers Union (EOU) et la MGI Employees Union (MGIEU), se dit solidaire envers les enseignants des collèges privés en cas de fermeture. Toutefois, ses dirigeants sont d’avis qu’on ne peut continuer à les redéployer dans les collèges d’État. « Certains se retrouvent même à faire le travail de “usher” car il n’y a pas de place comme enseignants ».
Pour Vikash Ramdonee, président de la GSSTU, l’accord de 1983 stipulant que les enseignants du privé doivent être redéployés vers les collèges d’État doit être revu. « Nous n’avons rien contre ces enseignants, mais nous nous retrouvons aujourd’hui avec 500 enseignants MEDCO dans les collèges d’État. Ce qui est injuste car nous, enseignants de ces collèges, avons dû passer par la PSC pour notre recrutement alors que ce n’est pas le cas pour eux. Je dirai même qu’il y a abus de cet accord. Certains ne font rien pour sauver leurs collèges quand ils sont en difficultés car ils savent que la fermeture est un moyen pour entrer dans un collège d’État ».
Ce dernier est d’avis que la Private Secondary School Authority (PSSA) devrait « assumer ses responsabilités » et redéployer ces enseignants dans des collèges privés. « Ces collèges recrutent tous les jours », fait-il ressortir. Vikash Ramdonee estime que l’accord de 1983 représente également une injustice envers les jeunes diplômés qui veulent rejoindre les collèges d’État.
De son côté, Ali Yearoo, président de l’EOU, souligne que neuf Senior Educators MEDCO ont récemment été nommés. « Comment cela se fait-il alors qu’il n’y avait aucune vacancy ? Cela veut-il dire également que ces personnes viendront maintenant donner des ordres aux enseignants des collèges d’État qui sont là depuis des années ? » Il ajoute que le front compte soulever cette question avec le ministère de l’Éducation bientôt.
De même, le front dit ne pas comprendre comment un syndicaliste, enseignant MEDCO travaillant aujourd’hui dans un collège d’État, peut se permettre de faire de la politique, alors que cela est interdit aux fonctionnaires.
Par ailleurs, les trois syndicats du front ont invité les enseignants à signer l’Option Form pour le PRB aujourd’hui, même si les revendications demeurent. « Nous avons eu une rencontre avec des cadres du ministère et nous avons eu l’assurance que nos propositions seront prises en considération. La ministre nous a d’ailleurs accordé son soutien. Entre-temps, nous allons signer l’Option Form ». Le front s’élève également contre certains recteurs qui auraient « forcé » leur personnel à signer ce document depuis la semaine dernière. Le front dit toujours attendre une rencontre avec le ministre du Service civil.
Vinay Dhannookdharee, président de la MGIEU, dénonce le fait que les chefs de départements des collèges MGI ont une allowance inférieure à ceux des collèges d’État. « Nous faisons le même travail et nous devons avoir les mêmes considérations ». D’autres « anomalies » du genre existent encore, notamment en ce qui concerne les Computer Lab Attendants et les Clerical Officers. « On ne peut avoir une politique de deux poids deux mesures », insiste-t-il.
Concernant l’indiscipline, le front demande que des Section Leaders soient nommés comme c’est le cas dans les collèges confessionnels, pour aider à combattre l’indiscipline. Il fait ressortir qu’avec le Nine-Year Schooling, le secteur est appelé à relever beaucoup de défis et que les mesures appropriées doivent être prises.

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