EDUCATION – SC ET HSC : L’État dépense Rs 374 M pour les frais d’examen

Leela Devi Dookun a fait ce matin le bilan de sa première année à la tête du ministère de l’Education. Si le projet de réforme figure en première place, la ministre a aussi élaboré sur différents projets concrétisés, comme la prise en charge des frais d’examens de SC et de HSC. Quelque 30 444 étudiants ont été pris en charge cette année, totalisant une somme de Rs 374 millions. Par ailleurs, outre la mise en place de la réforme, 2016 sera aussi consacrée à la formation des enseignants pour la gestion des émotions, la mise en place d’un protocole pour gérer l’indiscipline et la relance de la recherche scientifique. Le “grant” aux institutions tertiaires sera versé en fonction de la qualité des recherches.
2016 marquera la dernière année du CPE. Leela Devi Dookun-Luchoomun entend bien aller de l’avant avec le “Nine-Year Continuous Basic Schooling” et toutes les dispositions légales ont été prises à ce sujet, a-t-elle précisé ce matin. « Les nouveaux règlements ont déjà été promulgués depuis le 21 novembre. Une Government Notice fait provision pour la tenue du Primary School Achievement Certificate (PSAC) en 2017 ainsi que d’autres mesures transitionnelles. De même, le MES a aussi publié ses règlements pour l’organisation du PSAC. »
Cette réforme de l’éducation, qui demeure le grand chantier de Leela Devi Dookun-Luchoomun, débutera dès le préscolaire et s’étendra jusqu’au tertiaire. Déjà, 130 “remedial teachers” « sur une base permanente », a-t-elle précisé à une question du Mauricien, ont été recrutés. Ils auront la responsabilité d’accompagner les enfants ayant des difficultés d’apprentissage dès leur entrée au primaire. Un “School Readiness Test”, effectué à la fin du parcours préscolaire, permettra d’identifier les faiblesses.
La ministre a aussi fait ressortir qu’une dizaine de comités ont été mis en place pour l’implémentation du “Nine-Year Schooling”. Certains travaillent sur la rédaction des manuels scolaires. « Tous les livres seront prêts à la rentrée 2016. Il y aura aussi des versions numériques sur les sites du ministère et du MIE, que les parents pourront consulter. Les manuels ont aussi été adaptés pour ceux ayant des besoins spéciaux. De même, les enseignants à Maurice et à Rodrigues ont été formés pour se familiariser avec le nouveau curriculum. »
Outre le programme d’études, le ministère s’occupe également de plusieurs aspects touchant à la vie scolaire. C’est dans cette optique qu’un partenariat avec le BEC a été élaboré pour la formation des enseignants en gestion des émotions, “counselling” et éducation à la sexualité. Cela leur permettra de mieux encadrer les enfants en difficultés. Les cours seront dispensés par le Mauritius Institute of Education (MIE) et l’Institut Cardinal Jean Margéot (ICJM).
Au secondaire, la prise en charge des frais d’examen de SC et de HSC demeure la plus grande réalisation du ministère. L’État a ainsi déboursé Rs 374 M pour 30 444 candidats de SC et de HSC cette année. Leela Devi Dookun-Luchoomun rappelle qu’une présence de 90% à l’école est obligatoire pour bénéficier de cette subvention. L’année 2016 marquera l’entrée en opération d’un nouveau protocole pour gérer l’indiscipline. Les droits humains seront aussi introduits au collège et feront partie du syllabus de Social Studies.
Avec la collaboration du ministère de la Jeunesse et des Sports, des disciplines sportives, comme la natation, seront introduites sur une base pilote et des écoles de sport seront aussi mises en place. Quelque 200 “resource persons” seront recrutées pour aider les enfants à développer leurs talents artistiques. Par ailleurs, au niveau des infrastructures, Agalega bénéficiera de classes de Form IV à partir de 2016.
Leela Devi Dookun compte également ouvrir des unités intégrées pour les enfants souffrant d’un handicap dans les collèges. « Ce sera une manière, dit-elle, de s’assurer que personne n’est laissé derrière. »
Dans le secteur tertiaire, la ministre estime que 2015 a été consacrée à mettre de l’ordre dans le secteur. « À partir de maintenant, nous sommes plus stricts sur les institutions étrangères qui s’implantent chez nous. Elles devront faire preuve de qualité. » Enfin, concernant les universités locales, l’accent sera mis sur la recherche scientifique. « Le “funding” des universités se fera par rapport à la qualité des recherches », souligne-t-elle.

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