Éducation secondaire – Mise en route difficile du programme d’études

  • Discussions et évaluation de la situation cette semaine pour sortir de l’impasse avec les enseignants des collèges privés convoqués par groupe à partir d’aujourd’hui par la PSEA

Depuis le premier trimestre, des enseignants du secondaire d’Etat et du privé travaillant dans l’Extended Stream (en remplacement de la filière Prevocational) attirent l’attention des autorités sur les « grosses difficultés » à entrer dans le programme d’études proposé en raison des graves lacunes des élèves en lecture et en écriture. La Private Secondary Education Authority (PSEA) est à la recherche des solutions et propose ainsi à compter d’aujourd’hui une « plateform to adress educator’s concerns emanating from their experiences in implementation of the Extended Programme ». C’est à la Marcel Cabon SSS, à Beau-Bassin, que les participants ont été convoqués cette semaine pour cette collecte d’informations.

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Dans la lettre d’invitation, qu’elle a intitulée “Community of Practice”, la PSEA a demandé aux collèges de déléguer les personnes suivantes pour participer à cet atelier de travail : un responsable de l’établissement (recteur, deputy rector ou Senior educator, l’Extended Facilitator et un enseignant pour chacune des matière suivantes, notamment en anglais, mathématiques et sciences. Le but de cet atelier de travail, selon la PSEA, est de : 1) « To offer plateform to adress educator’s concerns emanating from their experiences in implementation of the Extended Programme »; et 2) « To provide guidance regarding the completion of structured tasks. » La PSEA a demandé aux éventuels participants d’apporter trois documents spécifiques, soit une liste des élèves de l’Extended Stream, en indiquant leurs noms et ceux des parents, un “individualised programme” s’il y en a ainsi que le School Readiness Programme.

Cet atelier de travail est animé principalement par des officiers du MIE et des membres de la Quality Assurance Division de la PSEA. Selon nos informations, deux cadres du ministère de l’Education, bien familiers du dossier Extended Stream, devraient être présents aujourd’hui à Beau-Bassin.

Alors que nous sommes déjà arrivés au milieu du second trimestre, il y a, selon les témoignages de plusieurs recteurs, « une grande confusion sur la manière de conduire le programme d’études » de l’Extended Stream. La quasi-totalité des collèges n’arrivent pas à respecter le curriculum tel quel en raison des difficultés d’apprentissage des enfants qui, après six ans d’études au primaire, ne sont pas parvenus à acquérir la base de l’écriture et de la lecture. « Chez nous, on avance difficilement malgré la bonne volonté des profs. Jusqu’ici, nous avons parcouru seulement un cinquième du programme d’études », témoigne ainsi le recteur d’un collège du nord. À la PSEA aussi des officiers ne cachent pas leurs inquiétudes quant au fonctionnement des classes de l’Extended Stream. « Pa kone ki direksion pou ale ! » lâchent-ils. « Le ministère s’est empressé de se débarrasser du Prevocational sans connaître la réalité du terrain. Ce nouveau programme d’études est trop élevé pour la majorité de ces enfants, qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter », reconnaissent ces officiers.

Les chefs d’établissement et les enseignants de l’Extended Stream dans les collèges privés accueillent favorablement cette démarche des autorités « de s’intéresser enfin aux réalités de la classe dans l’Extended Stream », tout en ne manquant néanmoins pas de souligner le « retard pris par le ministère » de l’Education pour l’organisation de cet exercice de consultations.

Quelles sont donc les attentes des enseignants lors de cette plateforme de discussions ? « C’est déjà une bonne chose que les autorités acceptent de nous écouter. On espère que les animateurs de ces ateliers de travail transmettront ensuite en haut lieu les informations qu’ils auront amassées », répond l’un d’eux. « Tant mieux si cet exercice vise à trouver des solutions et une nouvelle méthode pour l’apprentissage. Mais les officiers du MIE et ceux de la Quality Assurance Division pourront-ils nous donner ce jour-là des réponses aux divers problèmes », s’interrogent, quelque peu sceptiques, d’autres enseignants. « A ce jour, les officiers de la Quality Assurance Division qui sont venus dans nos classes ont été incapables de nous aider dans nos problèmes », poursuivent ces enseignants.

Dans les écoles, on se dit aussi « agacé » par le fait que les autorités « ne découvrent que maintenant » la nécessité « to provide guidance regarding the completion of structured tasks » aux enseignants concernés alors que le calendrier scolaire est largement entamé. Les recteurs disent aussi ne pas comprendre « pourquoi la PSEA demande d’apporter la liste d’admis » dans l’Extended Stream alors que cet organisme, font-ils ressortir, « a déjà les informations concernant la population estudiantine ».

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