- Le commissaire électoral, Irfan Rahman, approché hier par un groupe de médecins souhaitant attirer l’attention sur le « caractère illégal » de la campagne
À quelques jours des élections du nouveau board du Medical Council, ce samedi, « la situation va de mal en pis ». C’est ce que déplore ce groupe de médecins, tant du public que du privé.
Raison invoquée : « La campagne électorale, déjà entachée par une forte connotation communale, a pris de dangereuses proportions cette semaine quand une équipe a littéralement pris d’assaut les réseaux sociaux pour mener sa campagne. » De fait, ils se sont tournés vers la commission électorale pour « déplorer cette attitude » et réclamer des mesures.
Ainsi, ce mardi, ils ont attiré l’attention du commissaire électoral, Irfan Rahman, et ce « afin de lui faire prendre connaissance de l’ampleur des choses et pour remettre les pendules à l’heure ».
Pour ces médecins, « non seulement c’est contre l’éthique, mais c’est également illégal de mener campagne pour les élections du Medical Council via les réseaux sociaux aux termes des règlements ».
D’où leur décision de solliciter l’intervention du commissaire électoral. « Il faut que cet organisme qui régit ces élections soit mis au courant de ce qui se passe… On ne peut pas taire ces manquements, » affirment ces médecins, qui ajoutent que « c’est honteux ! Pour une profession vénérable et honorable comme la médecine, nous sommes tombés bien bas ! Jusqu’où iront ces mauvais éléments ? »
« Vested interests »
« Cela fait des lustres que le Medical Council tient ses élections régulièrement et tout s’est toujours déroulé normalement, sans la moindre anicroche. Certains collègues se présentent comme candidats et se font élire. Un board est constitué et le travail se poursuit. » Cependant, cette année, continuent-ils, une chose a changé : « Ce n’est pas tous les jours qu’on est en présence d’une campagne entachée par une aussi forte connotation communale. » Et ce qui « dérange »
Le ton virulent qui marque la campagne d’élection du nouveau board du Medical Council surprend. Dans l’un des deux camps en présence, l’on se demande « qui sont ceux qui se cachent derrière ça ? » mais aussi « qui sont ceux qui ont autant de vested interests? ». Pour ce groupe de professionnels de la médecine, qui exercent tant dans le public que dans le privé, « peut-être qu’il s’agit d’un groupe souhaitant prendre le leadership du Medical Council afin de se défaire d’un certain nombre de pressions qui ont “dérangé” certains collègues ».
Ils élaborent : « Avec certaines décisions – comme les heures de travail, les conditions pour des heures supplémentaires, l’abolition de la promotion automatique dans le circuit hospitalier, principalement, ou encore les négligences médicales qui ont été sanctionnées après enquêtes –, le fait est que tout doit être transparent et clair ne convient pas à tout le monde… Probablement que certains souhaitent reprendre les rênes du pouvoir pour un retour en arrière ! »