ÉLECTIONS : La ministre des Relations internationales sud-africaine lance la SADC Observation Mission

« Ces élections représentent un festival de la démocratie des citoyens de Maurice. Ce sont leurs élections. Nous sommes là pour apporter quelques améliorations », devait déclarer Maite Nkoana-Mashabane au Flying Dodo ce matin. Elle a également transmis les bons souhaits du Président Jacob Zuma pour des « peaceful, free and fair elections ». Au début de son discours, elle a félicité le peuple de Namibie, où elle était dernièrement en mission, pour « sa détermination en vue de soutenir la démocratie ». Cette année, a-t-elle indiqué, a été très chargée en termes de consolidation démocratique dans les pays de la SADC, avec des missions de la SEOM dans plusieurs pays, dont la Namibie, le Malawi, le Mozambique et le Botswana. La présence de la SEOM, dit-elle, est la preuve du soutien collectif des pays de la SADC qui « helps to enhance the credibility ot the election process ».
Les observateurs de la SADC qui seront éparpillés à travers l’île auront pour mission d’observer la conduite générale, la participation des citoyens au vote et « si des chances égales sont accordées aux partis politiques dans les médias ». Et de préciser : « Nous ne sommes pas là pour apporter de nouvelles lois. Dans certains pays, tous les partis ont un même temps d’expression alors que dans d’autres ceux qui en sont à leur première participation n’ont que quelques minutes ». Selon la représentante du chairperson de l’Organ on Politics, « the challenge and responsibility of a peaceful election lies in the hand of the Mauritians […] but it is our expectation that this election will contribute to the enhancement of the democracy in Mauritius ».
Ramnarain Subrun, des Verts fraternels, devait faire part aux observateurs que si les législatives de 2010 ont été déclarées « fair and free » par la SADC, « in Mauritius, we have only one TV channel, and there were lots of distortion ». Il poursuit : « Le problème avec les observateurs de la SADC, c’est qu’à Maurice nous utilisons le kreol. Les observateurs arrivent-ils à comprendre ce qu’on dit, car il y a souvent des paroles cyniques ? Lors des dernières élections, on a tenté de faire croire qu’un temps comparable était imparti à l’opposition, mais, d’une manière déguisée, ils ont tenté de confondre les observateurs. Une même phrase passait en boucle. Êtes-vous en mesure de détecter de telles discriminations ? Avez-vous des traducteurs ? »
Maite Mashabane a assuré avoir pris note de la question, mais a souligné que la mission des observateurs ne consiste pas à rédiger des rapports sur les messages politiques. « C’est un point très important que vous avez soulevé. Nous prenons note de cela ».
Auparavant, Emilie Mushobekwa, Deputy Executive for Finance and Administration de la SADC, a indiqué que des observateurs de plusieurs États membres seront déployés à travers l’île. Selon elle, « la région a fait un progrès constant en termes de consolidation de la démocratie ». Le fort taux d’électeurs mauriciens lors du dernier scrutin est une indication claire, dit-elle, d’une démocratie réussie. Le déploiement des observateurs a été précédé d’une mission de la SADC Electoral Advisory Council, entre le 19 et le 22 novembre, pour évaluer le niveau de « preparedness and readiness of the country to hold the forthcoming elections ». La mission a conclu que l’atmosphère politique et la sécurité étaient propices pour tenir des élections paisibles et libres. « SEOM will interact and share information with other election observation missions deployed in the country. Consultations with stakeholders involves in the electoral process will be ongoing ».
La SEOM présentera ses observations sur les élections le 12 décembre à l’hôtel Voilà Bagatelle.

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