ELLE FRAPPE SON MARI À COUPS DE SAC : Condamnée à Mapou et acquittée en appel

Une femme, habitant le nord du pays, a été reconnue coupable d’avoir donné des « coups de sac » à son époux, avec lequel elle était en instance de divorce. Mais elle a été acquittée en appel. Le jugement a été rendu par les juges Rehana Mungly-Gulbul et Benjamin Marie-Joseph.
Selon la version des faits du plaignant, sur laquelle s’est basée la poursuite, l’appelante serait venue devant sa porte avant de l’insulter puis de l’agresser en lui donnant des « coups de sacs », atteignant celui-ci au visage. L’incident s’est produit le 9 février 2010 vers 7h35, et ce alors que le plaignant ouvrait son portail pour partir travailler. Le voyant sortir, la femme l’aurait alors injurié. Le principal intéressé ne lui répondant pas, son épouse l’aurait alors menacé de porter plainte contre lui à la police. C’est alors qu’elle l’aurait suivi avant de lui porter des coups de sac à deux reprises, une première fois à la joue gauche et ensuite à l’épaule. En colère, son mari l’aurait alors prévenu de son intention de porter plainte, à la suite de quoi l’accusée devait repartir à motocyclette. Aussi le plaignant s’est-il aussitôt rendu au poste de police afin d’y consigner une déposition, soit avant de partir à l’hôpital.
Appelée à donner sa version à travers une déposition, l’accusée a nié les faits reprochés. Plus tard, elle devait le répéter sous serment en Cour. Selon elle, le plaignant aurait fait de fausses allégations du fait de son refus de se réconcilier avec lui. Dans son jugement, la magistrate a trouvé l’accusée « guilty as charged », considérant que le plaignant a passé avec succès le « test du contre-interrogatoire ». En revanche, les juges notent que « the only evidence as to the time it takes to reach her office, is the appellant’s testimony which reveals that the journey from Fond-du-Sac to Port Louis, lasts forty-five minutes by bus and that from Victoria Bus Station it takes her another ten minutes to proceed to work ». De fait, les juges estiment que l’appelante mérite au moins le bénéfice du doute. En conclusion, ils « accordingly allow the appeal and quash the appellan’s conviction and sentence ».

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