ENQUÊTE—DÉCÈS SUSPECT: Les Seychelles confirment deux zones d’ombre

Huit jours après le décès suspect de Harmon Chellen, directeur de l’École Hôtelière Sir Gaëtan Duval, alors qu’il était sous le contrôle de la police des Seychelles, cette dernière a confirmé deux zones d’ombre accablantes. C’est ce qui découle du point de presse, animé à Mahé par le Chief Investigating Officer, le surintendant de police Bruce Bursik. Il a soutenu que malgré des recherches approfondies dans la région, des objets personnels de Harmon Chellen, qui avait été repêché torse nu dans le lagon, demeurent encore introuvables. L’autre fait notoire est que l’ancien directeur de la Mauritius Tourism Academy était en état d’arrestation au moment de sa disparition du poste de police de Port Glaud le jour du drame. Réagissant à ce nouveau développement ; Me Veda Baloomoody, représentant la famille, fait état de contradictions dans les versions des autorités seychelloises.
Le directeur de la division de la criminalité de la police des Seychelles, le surintendant Bursik, rejette la thèse du Foul Play dans le décès de Harmon Chellen. Il maintient la thèse de la noyade en repoussant d’un revers de la main les conclusions de la contre-expertise médico-légale pratiquée par le Chief Police Medical Officer, le Dr Sudesh Kumar Gungadin en présence du Dr Satish Boolell, ancien médecin légiste en chef.
Néanmoins, le surintendant Bursik a concédé un premier point majeur dans cette affaire. Les limiers de la police des Seychelles n’ont pas été en mesure de proposer de scénario plausible pour justifier le fait que Harmon Chellen avait été retrouvé dans le lagon sans chemise et sans ses chaussures. Qui plus est, toutes les démarches entreprises pour récupérer ces Exhibits à des fins d’enquête ont été vaines jusqu’ici.
« Commenting on the fact that Chellen had walked into the police station fully clothed, while his body was found shirtless and without shoes, Bursik said three searches carried out in the area to date have failed to find the missing items », ajoute le communiqué sur le Web Site de la police des Seychelles faisant état de ce point de presse. Cet aspect est retenu par les proches de l’ancien directeur de l’École Hôtelière.
Le chef enquêteur de la criminelle aux Seychelles a ajouté que dès son interpellation, Harmon Chellen avait été placé en état d’arrestation et devait être incarcéré à la Central Police Station. Il était également sous le coup d’une interdiction de quitter l’archipel même si son départ avait été prévu pour ce même jour. « C’était pendant l’attente que Chellen a disparu du poste de Port Glaud où se trouvait un seul agent, car les autres étaient en mission. Lorsque l’absence de Chellen a été constatée, la police a immédiatement commencé ses recherches avant que son corps ne soit retrouvé flottant au large de l’IIlette », note encore le communiqué sans révéler la teneur des explications de cet agent de police à ce sujet.
Le surintendant Bursik a fait état des circonstances dans lesquelles la police est intervenue dans ce cas. « On the day of his scheduled departure, Seychelles Police responded to a call from the security of the Constance Ephelia Resort in the Port Glaud district, after a Malagasy female employee, had reported being sexually assaulted. It had allegedly taken place in Chellen’s hotel room at 7.00 pm local time the night before. She had named Chellen as the suspect », a-t-il fait comprendre en déclarant que l’enquête sur le cas d’allégations d’agression sexuelle et de noyade se poursuit.
Du côté de la famille de Harmon Chellen, l’on fait comprendre qu’à chaque nouvelle déclaration des autorités seychelloises, des contradictions se font voir et on s’appesantit sur l’urgence d’une enquête approfondie et indépendante pour faire la lumière sur ce drame. « La famille ne peut que constater des contradictions flagrantes dans les différentes versions communiquées par la police depuis lundi dernier », soutient Me Baloomoody suite aux instructions des proches.
Les Seychelles affirment qu’à ce jour, il n’y a eu aucun échange venant des autorités policières sur ce dossier.

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