ENQUÊTE SUR L’ACCIDENT MORTEL À SORÈZE : Le chef ingénieur de la CNT réfute les dires de l’ingénieur Khodabackus

Le Chef ingénieur de la CNT, Gopeechand Gaya, appelé à nouveau pour être interrogé par Me Mitilesh Lallah, représentant les intérêts de la CNT, devait soutenir qu’à aucun moment il n’y a eu un manque de professionnalisme des mécaniciens de la CNT lors de la réparation de l’autobus Blueline immatriculé 4263 AG 07, dont les freins défectueux suite à une fuite d’air auraient causé l’accident fatal à Sorèze.
Le Chef Ingénieur de la Corporation nationale de transport (CNT), Gopeechand Gaya, affirme que l’autobus Blueline avait été maintenu au dépôt de la CNT pendant plus de dix jours, du 8 au 19 février 2013 et qu’une révision générale avait été effectuée sur cet autobus, dont la révision de la valve de protection de quatre circuits et le renouvellement du repair kit. La fonction du repair kit, dit-il, était de protéger les circuits afin que le système de freinage soit opérationnel en cas de fuites d’air. Il ajoute qu’il n’avait reçu aucune plainte selon laquelle la valve de protection n’était pas opérationnelle. L’autobus avait été envoyé pour son fitness en mars 2013 et avait été déclaré roadworthy, précise-t-il.
Questionné par Me Lallah sur la plainte reçue le 29 avril 2013 à la CNT concernant un problème de perte de pression d’air, il soutient que le chauffeur n’avait jamais fait mention d’une défaillance totale du système de freinage. « Le chauffeur avait juste demandé à ajuster les freins. Du 20 février au 29 avril 2013, l’autobus a couvert 18 000 km et a été emmené au dépôt. À aucun moment il n’a été fait mention de défaillance de la valve de protection ». Des affirmations contredisant celles du Chief Mechanical Engineer du ministère des Infrastructures publiques, Zahed Kodabuckus, qui avait déclaré lors de son interrogatoire qu’il y avait eu un manque de professionnalisme des mécaniciens de la CNT lors de la réparation de la valve de protection et que cette dernière était soit mal placée soit défectueuse. Questionné sur une quelconque manoeuvre qu’aurait pu entreprendre le chauffeur pour éviter le drame, le Chef Ingénieur a affirmé que l’autobus était doté d’un frein à main et que son application aurait graduellement immobilisé les roues arrière de l’autobus. Selon Gopeechand Gaya, le chauffeur n’a pas utilisé le frein à main ce jour-là.
Par ailleurs, le Secretary and Administrative Manager de la CNT Ahmad Fouad Mallam Hassam a été appelé à produire les procès-verbaux du board de la corporation en relation avec les discussions sur l’accident fatal à Sorèze, ainsi que des documents certifiant la formation des mécaniciens à la CNT et celle du chauffeur décédé Deepchand Gunness.
D’autre part, deux officiers du Forensic Science Laboratory (FSL), qui avaient examiné l’autobus après l’accident, ont été appelés en cour. L’un d’entre eux devait affirmer qu’il n’y avait pas eu collision avec d’autres véhicules lors de l’accident. Le deuxième, Forensic Technologist, a confirmé qu’il y avait eu une rupture sur le tuyau reliant le système de freinage à la porte principale de l’autobus, qui s’était élargi suite à la pression de l’air. Il a précisé, suite à une question de Me Madeven Armoogum, représentant le ministère public, qu’il n’avait décelé aucun acte de sabotage à cet effet. La prochaine séance a été fixée pour jeudi.

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