ENRICHISSEMENT ILLICITE—NAVIN RAMGOOLAM : « Un projet de loi dangereux avec de graves implications pour la démocratie »

Alors que le Good Governance and Integrity Reporting Bill (GGIR) et l’amendement à la Constitution seront débattus aujourd’hui au Parlement, le Parti travailliste a maintenu son opposition à ce projet de loi. À l’issue d’une réunion du bureau politique rouge hier, Navin Ramgoolam a soutenu que les parlementaires du PTr voteraient contre le GGIR et l’amendement à la Constitution.
« Les amendements au projet de loi ne changent rien de fondamental. On cherche à amadouer l’opposition », a déclaré l’ex-Premier ministre et leader du PTr à la presse, suite à une réunion du bureau politique hier après-midi. Navin Ramgoolam souligne que la position des députés de son parti reste inchangée. « Parti travayist pou vot kont bann amandman konstitisionel », dit-il, ajoutant que le projet de loi « reste dangereux avec de graves implications pour la démocratie et pour tous les Mauriciens ».
Le leader du PTr a soutenu qu’il existe déjà des textes de loi pour contrer l’enrichissement illicite « et qu’il serait plus approprié de les renforcer ». Navin Ramgoolam insiste que le PTr n’est pas contre les lois susceptibles de combattre la criminalité, toutefois, il ne trouve aucune nécessité de présenter ces nouveaux projets de loi. « Le PTr a fait des propositions d’amendements qu’ils ont retenues. Mais rien n’a changé dans le fond », soutient-il.
Navin Ramgoolam est d’avis que le GGIR Bill et l’amendement à la Constitution se situent dans un contexte de « vendetta politique » qui « vise à détruire le Parti travailliste ». Ainsi, il s’interroge sur plusieurs zones d’ombre entourant ce projet de loi. Le leader des rouges se demande de ce qu’il adviendra des droits fondamentaux que sont la présomption d’innocence et le droit au silence. Il questionne en outre le seuil de Rs 10 millions ajouté dans le projet de loi et le fait que les investisseurs étrangers seront épargnés. « L’idée c’est d’utiliser la loi pour la répression. Li enn outi politik. Nou pa pou vot lalwa e amendman konstitision. Ena ziss lalwa ki bizin ranforse, » a-t-il laissé entendre.
Interrogé sur la position du MMM qui votera pour l’amendement à la Constitution mais contre le GGIR Bill, Navin Ramgoolam n’a pas caché son étonnement. Par ailleurs, il devait qualifier le Premier ministre adjoint Xavier-Luc Duval « d’homme de principe » en ajoutant « si al lor prinsip, pa kapav vot sa lalwa-la ».

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