ESCROQUERIE : Libérée sur parole, Samidha Ghurburrun fait faux bond

L’enquête sur les allégations d’escroquerie de l’ordre de Rs 11,4 millions au préjudice d’un Italien, qui implique la fille du défunt vice-président de la République Sir Rabindranath Ghurburrun, a connu des développements ce matin. Après avoir été interrogée par la police de Trou-aux-Biches concernant les menaces qu’elle aurait proférées aux membres de la famille de la victime, Yajna Samidha Ghurburrun devait comparaître en Cour de Pamplemousses pour ses deux chefs d’accusation provisoire avant de retrouver la liberté conditionnelle. Libérée sur parole, hier, elle a fait faux bond pour sa comparution en Cour de Pamplemousses. Aux dernières nouvelles, elle a été admise à la City Clinic. Cette femme d’affaires de 39 ans était également attendue au Central CID cet après-midi pour interrogatoire sur l’escroquerie alléguée lors d’une transaction de vente de terrain en 2012.
Les informations recueillies à la mi-journée aux Casernes centrales confirment que le Central CID devrait prendre le relais dans cette affaire. Une escouade a ainsi été constituée pour procéder à l’arrestation de Yajna Samidha Ghurburrun juste après sa comparution en Cour de Pamplemousses. Son passage devant le tribunal pour des menaces alléguées à l’encontre de la famille de Maurice Gino Colombo Han Mui, découlant de cette affaire d’escroquerie présumée, était prévu à partir de 13 h 15.
Les limiers du Central CID devraient tout d’abord la questionner sur les accords convenus en février 2012 avec Maurice Gino Colombo Han Mui pour la transaction de vente de plusieurs portions de terrain d’un total d’environ 45 arpents dans la région de Sébastopol. Elle devrait également être confrontée aux allégations de l’Italien selon lesquelles elle avait déjà vendu à une tierce personne 25 des 45 arpents qu’elle a promis de lui vendre. Maurice Gino Colombo Han Mui avait alors déjà déboursé Rs 11,4 M pour l’acquisition de ces terres en vue d’un vaste projet de ferme bio. Dans sa version des faits au Central CID, il ajoute que Yajna Samidha Ghurburrun aurait déjà touché une importante somme d’argent de cette tierce personne pour la vente de ces mêmes terrains.
Documents cruciaux
Avec les dépositions consignées au Central CID, les limiers sont en présence de documents cruciaux déposés par la présumée victime. D’abord, l’Italien fait état d’une reconnaissance de dette signée par les deux parties en novembre 2012 avec la femme d’affaire s’engageant à rembourser complètement les Rs 11,4 millions qui avaient été versées par l’Italien en guise d’à-valoir pour la vente du terrain estimé à quelque Rs 17 millions. Selon cette reconnaissance de dette, les paiements doivent se faire par chèque bancaire et dans la main du notaire dans l’ordre suivant : une somme de Rs 2 millions au plus tard à la fin de janvier 2013, un montant de Rs 4,7 millions avant le 31 juillet et la balance, soit la somme de Rs 4,7 millions, au plus tard fin 2013.
Dans ses dépositions, l’Italien fait comprendre qu’avant cet accord, il avait envoyé une mise en demeure à la femme d’affaires en date du 14 novembre 2012, par les soins de l’avouée Me Indumati Padya, indiquant que « Now take further that you are hereby most formally requested to (a) reimburse to abovenamed the sum of Rs 11,400,000. together with interest at the legal rate (b) the sum of Rs 100 000 paid to the notary together with the sum of Rs 10,000 as the costs of the present “mise-en-demeure” (c) the sum of one million rupees as moral damages within forty eight hours (48 hours) as from service of same upon you. Warning you that in case you fail to pay to abovenamed the aforesaid sum within the aforesaid delay, abovenamed shall take against you such legal steps as he shall deem fit and proper and will report the matter to the police. » Malgré ses multiples tentatives au niveau légal, affirme-t-il à la police, Maurice Gino Colombo Han Mui attend toujours son argent.
D’autre part, hier matin, la police de Trou-aux-Biches a pris les devant dans cette double enquête en interrogeant pendant plus de trois heures Yajna Samidha Ghurburrun sur les menaces et actes d’intimidation à l’encontre des membres de la famille de la présumée victime. Elle a été confrontée aux deux dépositions consignées en l’espace de 24 heures en fin de semaine dernière par Maurice Gino Colombo Han Mui et son père, dénonçant entre autres au moins 28 SMS de menaces reçus entre 12 h 34 vendredi et 5 h 29 samedi matin. À l’issue de cette séance d’interrogatoire, elle devait être relâchée sur parole avant sa comparution prévue devant le tribunal de Pamplemousses aujourd’hui pour ses deux charges provisoires de « threat verbally » et « Breach of ICTA. » Son téléphone cellulaire a été saisi à des fins de fins d’enquête par des experts de la police.
Entre-temps, la présumée victime a engagé des consultations avec son avouée Me Indumati Padya et son homme de loi Me Sunil Ghoorah en vue de porter plainte au civil dans une ultime tentative de récupérer ses Rs 11,4 M. Une session de travail était prévue avec ses conseils légaux aujourd’hui au sujet des démarches nécessaires pour cette plainte au civil qui est indépendante de l’enquête policière en cours sous la responsabilité du Central CID.

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