EXPORTATION : Des incitations fiscales pour encourager le secteur manufacturier

L’introduction de mesures fiscales incitatives en vue d’encourager toutes les compagnies manufacturières à se tourner vers l’exportation figure parmi les principales propositions formulées par la Mauritius Export Association (MEXA) dans son mémorandum dans le cadre de la présentation du Budget 2017/18. L’association réclame par la même occasion que les entreprises orientées vers l’exportation, les entreprises domestiques, les PME, les compagnies offshore ainsi que celles du port franc soient placées sur un même pied d’égalité.
Pour la MEXA, les incitations fiscales devraient être à la mesure des efforts consentis par les compagnies pour augmenter leurs exportations. Ainsi, les entreprises dont 10% du chiffre d’affaires est consacré à l’exportation paieront une taxe de 15% sur les compagnies. De même, pour ceux dont le taux d’exportation par rapport à leur chiffre d’affaires se situe dans une tranche de 10 à 20%, la taxe passerait à 13%; de 20 à 30% elle passerait à 11%; de 30 à 40%, la taxe passerait à 9%; de 40 à 50%, elle passerait à  7%; et finalement ceux consacrant 50 à 100% de leur chiffre d’affaires à l’exportation, la taxe s’élèverait à 5%.
La MEXA considère qu’une telle proposition aura un impact significatif sur le secteur manufacturier, « qui n’a pas reçu l’attention requise » par les gouvernements successifs dans le passé. « This measure will create a mindset change at the level of domestic oriented enterprises (DOEs) and we expect that there will be a surge in efforts to explore export opportunities and develop new markets for those already exporting. MEXA has already had positive discussions with AMM and we plan to collaborate closely to support those DOEs who need assistance in developing their export capability », souligne le mémorandum.
D’autre part, cette mesure bénéficierait immédiatement aux entreprises totalement tournées vers l’exportation, qui paieront une taxe de 5% sur les compagnies. Elle pourrait amener les entreprises à revoir leurs stratégies de délocalisation et les encourager à investir davantage à Maurice pour assurer leur durabilité sur le long terme. La MEXA rappelle que le secteur de l’exportation fait partie intégrale de l’économie mauricienne et fait également partie des secteurs productifs clés, tenant en compte les effets multiplicateurs. Il emploie quelque 55 000 personnes directement et 150 000 personnes indirectement. Il est un des principaux instigateurs de l’innovation et des progrès technologiques, et constitue un élément crucial en ce qui concerne la réduction du déficit commercial tout en contribuant à la création d’emplois pour tous les talents à travers le pays. « Every dollar in final sales in manufacturing products supports USD 1.37 in other sectors of the economy », souligne le mémorandum. Et de reconnaître que les exportations ont chuté de 8,6% en 2016 par rapport à l’année précédente.
Les propositions de la MEXA s’articulent autour de cinq piliers, à savoir rehausser les capacités des exportateurs, encourager plus de compagnies locales à produire pour l’exportation, attirer les nouveaux opérateurs dans les secteurs existants et créer de nouveaux secteurs, diversifier la base du secteur manufacturier, adapter la stratégie en matière de logistiques aux changements sur le marché et, enfin, augmenter la visibilité de Maurice sur les marchés à travers le monde.

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