FÊTE DU PRINTEMPS — SPECTACLE: Attila à la conquête de l’île

Alors que s’approche le Nouvel An chinois, les groupes culturels ayant l’objectif de promouvoir la culture chinoise à Maurice préparent les numéros qu’ils présenteront à cette occasion. Le Mauricien est allé à la rencontre du groupe Attila lors d’une séance de répétition…
C’est dans une salle d’entraînement située aux Salines, Port-Louis, que le Attila Cultural Group nous accueille. Derrière le bruit des tambours et les mélodies des autres instruments, les membres du groupe répètent leur numéro de “loulou chinois”. Les sauts, impressionnants, semblent n’être qu’une formalité pour ces jeunes qui consacrent la moitié de leur temps libre aux entraînements. « On travaille deux heures par jour », explique un membre de la troupe. « Nous nous entraînons durant toute l’année mais à l’approche de la Fête du Printemps les répétitions se multiplient. À travers cette discipline on veut promouvoir la culture chinoise et ses traditions. Nous cotisons beaucoup pour les pagodes, et il est très important pour nous de donner le meilleur de nous-mêmes. Chaque membre donne une somme symbolique de Rs 10 par mois », poursuit-il.
À son répertoire, le groupe Attila a un panel très varié de numéros, dont la danse chinoise avec des éventails, des numéros variés de “wushu” et la célèbre danse du lion, entre autres. Les répétitions se prolongent tard dans la nuit, jusqu’à ce que tout le monde se rapproche au plus près de la perfection. « Quand on fait la danse du lion, on est deux sous le costume. Une personne fait la basse, c’est-à-dire qu’elle porte la seconde personne et accomplit les sauts principaux. La seconde personne, elle, doit contrôler les mouvements de la tête du lion, ainsi que ses yeux et ses oreilles. C’est une discipline qui demande beaucoup de maîtrise car si l’un des deux rate son mouvement, tout peut être gâché », explique Brian, un membre du groupe. De plus, tient-il à préciser, les entraînements se font sur le béton, il n’y a pas de matelas ou de protection. « On doit apprendre à tomber dans de vraies circonstances ».
Andy Chu, un membre du comité de direction d’Attila, nous explique que « à Maurice il y a sept groupes culturels chinois. Le groupe Attila comporte une centaine de membres dont 62 actifs pour les spectacles. Nous nous autofinançons nous-mêmes, car le ministère ne nous apporte plus d’aide depuis quelques années. Pour nos spectacles, nous nous inspirons beaucoup des festivals de Chine. Nous créons nous-mêmes nos pas, chaque membre donne ses idées. C’est un vrai travail de groupe ». Pour les membres, outre le côté festif, il y a la dimension de partage et de transmission d’ondes positives. Andy Chu ajoute qu’avant chaque représentation il se livre à un rituel dont une prière.
Plus loin, nous retrouvons les filles du groupe. Sur un air de musique traditionnelle, elles répètent une danse gracieuse avec des éventails, avec une dominance de rouge, couleur de prospérité. Les mouvements sont à la fois simples et très travaillés. De leur côté, Fabien et deux autres membres travaillent sur un numéro de “wushu” et de maniement des armes qui consiste à apprendre a se défendre. Très concentré par ses mouvements, Fabien explique que cette discipline demande beaucoup de travail et que chaque mouvement doit être très précis.
Au niveau des costumes rien n’est laissé au hasard. Avec une dominance de rouge et d’or, ils sont pour la plupart faits à la main et par des membres de l’association.
« Cette année notre programme est déjà complet. Nous avons des représentations à travers l’île dans les écoles, les centres commerciaux, entre autres. Depuis l’année dernière nous faisons aussi des spectacles pour la Fête de la Lanterne, qui vient après la Fête du Printemps », indique Andy Shu.

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