FDI EN INDE : Maurice (US$ 3,3 Md) devance Singapour (US$ 3 Md)

Selon le dernier relevé rendu public cette semaine par le Department of Industrial Policy and Promotion (DIPP) de l’Inde, le montant d’investissements directs étrangers (FDI) obtenus par la Grande Péninsule pour la période avril-juin 2017 et passant par Maurice s’est élevé à près de 3,3 milliards de dollars américains. Maurice a été la première source de FDI vers l’Inde, devant Singapour (US$ 3 milliards).
Le relevé du DIPP indique que le montant total de FDI pour le premier trimestre de l’exercice financier 2017-2018 a atteint USD 10,4 milliards, soit une progression de 37% par rapport au montant enregistré pour la période correspondante de la précédente année financière, qui était de USD 7,59 milliards. Maurice et Singapour ont assuré environ 60% de l’enveloppe globale. Les données du DIPP montrent que l’Allemagne (USD 798 millions) occupait la troisième place, précédant les États-Unis (USD 660 millions) et les Pays-Pas (USD 584 millions). Selon le DIPP, c’est le secteur des services (banque, assurance, activités non financières, recherche et développement et services d’externalisation) qui a attiré le plus gros montant de FDI, soit environ USD 1,9 milliard. L’industrie de l’informatique vient en deuxième position avec USD 1,3 milliard, précédant le commerce (USD 769 millions).
Avec les USD 3,3 milliards enregistrés sur la période avril-juin 2017, le montant total de FDI canalisé à travers Maurice depuis avril 2000 se chiffre à USD 114,9 milliards, ce qui représente 34% du flux global. La performance de Maurice est le double de celle réalisée par Singapour sur la période période (USD 57,6 milliards, 17%). Le Japon occupe la troisième place (USD 26,1 milliards, 8%) devant le Royaume-Uni (USD 24,7 milliards, 7%) et les Pays-Bas (USD 21,3 milliards, 6%).  
Pour l’année financière 2016-2017, la valeur du FDI obtenu par l’Inde par le truchement du centre financier mauricien s’était élevée à USD 15,7 milliards, soit 36,2% du montant total des investissements reçus par la Grande Péninsule. Maurice avait fait nettement mieux que Singapour, classée deuxième avec une enveloppe de USD 8,7 milliards. Une hausse de 88% du FDI en provenance de Maurice avait été enregistrée pour cette même année marquée par des amendements au traité de non double imposition avec l’Inde. Le traité amendé contient des dispositions favorables, dont la clause de « grandfathering » pour les investissements faits avant le 1er avril 2017. Ces investissements étaient exemptés du taux d’imposition sur la plus-value ( capital gains tax).
Pour les investissements faits sur la période 1er avril 2017-mars 2019, un taux d’imposition représentant 50% de la « capital gains tax » en vigueur en Inde est applicable. Les données préliminaires concernant le FDI en Inde pour la période avril-juin 2017 indiquent que la jurisdiction mauricienne a pu, dans une certaine mesure, préserver sa compétitivité par rapport à ses concurrents.
Par ailleurs, dans son « End of Mission Statement » publié à l’issue de sa visite à Maurice dans le cadre des consultations sous l’Article IV, la délégation du Fonds Monétaire international (FMI), dirigée par Amadou Sy, fait ressortir que la révision du traité de non double imposition Inde-Maurice n’a pas affecté le « capital and financial account » de la balance des paiements pendant l’exercice financier 2016-2017, cela « grâce aux dispositions favorables du grandfathering ».
Le FMI souligne, cependant, que le secteur du Global Business est sous pression de multiples initiatives internationales pour contrer l’évasion fiscale. Il reconnaît que les autorités locales font des efforts pour satisfaire les attentes de l’OCDE et de l’Union européenne concernant la fiscalité et estime que le secteur du Global Business devrait passer d’un système reposant largement sur des incitations fiscales à celui proposant des services à forte valeur ajoutée. 

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