FERMETURE DE LA PÊCHE À L’OURITE : Pêcheurs sur la touche, “Pa pik nou ourit”

Dans une dizaine de jours, le projet pilote de fermeture de pêche à l’ourite dans le sud-est du pays prendra fin. En attendant, les pêcheurs du céphalopode font office de surveillants. Ils observent le lagon à marée basse pour tenter d’apercevoir des gens en train de pêcher l’ourite et de les en dissuader. Une tâche ingrate, pas toujours évidente à gérer, vu que cette fermeture n’a pas force de loi.
De Souillac au Morne, de drôles de surveillants sont postés à divers endroits, observant le lagon. À St-Martin, petit village de pêcheurs situé entre Baie du Cap et Bel Ombre, les pêcheurs prennent très au sérieux cette initiative de fermeture de la pêche à l’ourite. Herold Auguste et une vingtaine d’autres pêcheurs surveillent le littoral. Les yeux fixés sur le lagon, ils tentent d’apercevoir des froder qui seraient en train de contourner le projet de fermeture de pêche à l’ourite. Dans le village du Morne, le même procédé est mis en place. Désiré Laval Guilbot, accompagné d’un ami, observe le lagon, de peur que des pêcheurs amateurs ne mettent en péril ce projet pilote. Des banderoles sont d’ailleurs visibles tout au long de cette côte pour informer les gens du déroulement de la fermeture.
Ces “gardiens de l’ourite” sont à l’affût de ceux qui ne veulent pas collaborer. Leur rôle est non pas d’interdire, mais de sensibiliser les pêcheurs amateurs sur les raisons de cette fermeture volontaire. “D’ordinaire, ceux qui en dépendent financièrement ont compris l’enjeu de cette fermeture. Ils ont vu comment cela a pu être bénéfique à Rodrigues et souhaitent que la même chose se produise ici. Ceux que nous avons eu du mal à convaincre sont des pêcheurs amateurs. Je veux dire ceux qui vont aller rod enn kari quand ils sont en vacances ou en sortant du boulot. Je dois admettre que beaucoup ont compris qu’ils en bénéficieront eux aussi, mais il y en a encore deux ou trois qui ne veulent pas jouer le jeu. Quelques-uns travaillent à l’hôtel, ils ont déjà une source de revenus. Ils doivent comprendre que pour nous, cette ressource est importante, car notre survie en dépend”, confie Herold Auguste.

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